La série "Tapie" arrive sur Netflix: "Mon père n'aurait pas aimé", assure le fils de Bernard Tapie
La très attendue série "Tapie", disponible ce mercredi sur Netflix, fait déjà couler beaucoup d'encre. Avec Laurent Lafitte dans le rôle éponyme, la série dépeint un portrait "ni à charge ni à décharge" de Bernard Tapie, mêlant fiction et réalité pour dessiner les contours du sulfureux homme d'affaires, parti de rien avant de devenir ministre et président de l'Olympique de Marseille.
Le biopic retrace, en sept épisodes, 30 ans du parcours de l'homme d'affaires et ancien ministre, de ses débuts méconnus en 1966 dans un télécrochet à son incarcération en 1997 dans l'affaire du match truqué VA-OM.
"Le personnage n'évolue pas"
Une série qu'ont pu voir les proches de Bernard Tapie, mais qu'ils ont diversement apprécié. "Je suis mitigé, il y avait mieux à faire", déplore Laurent Tapie, le fils de l'ancien ministre de la Ville, dans "Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story. "La série n'est pas méchante, c'est Tristan Séguéla qui l'a faite, c'est le fils de Jacques qui est un ami de la famille", raconte-t-il.
"L'ensemble des acteurs est formidable. C'est ce que je trouve dommage, il y avait le casting pour faire quelque chose d'exceptionnel. Je regrette le choix d'avoir mixé de la pure fiction avec du réel, notamment concernant la reprise du fabricant de piles Wonder. Le rôle de ma mère aussi: dans la série, ils en font une femme d'affaires, mais c'était pas du tout le cerveau", déplore Laurent Tapie.
"J'ai beaucoup aimé les deux premiers épisodes, on retrouve le Bernard Tapie qui monte ses trucs, le baratineur, mais après il a évolué et on ne le sent pas dans la série. Le personnage n'évolue pas", analyse Laurent Tapie.
"Il y a mieux à faire"
"Mon père n'aurait pas aimé du tout", ajoute-t-il, alors que Bernard Tapie, le principal intéressé, décédé en 2021, avait été sondé. "Je t'arrête tout de suite, c'est non", avait-il assuré à Tristan Séguéla. "Je lui ai répondu que s'il m'inspirait bien quelque chose, c'était de ne pas écouter celui qui te dit non", raconte le réalisateur à l'AFP.
"La fin est très émouvante avec des images réelles que je n'avais jamais vues de ma vie. Il a réussi à créer l'émotion", reconnaît cependant Laurent Tapie, qui aimerait lui aussi raconter à l'écran l'histoire de son père. "J'ai écrit un scénario il y a 10 ans et je pense qu'un film arrivera un jour. C'est frustrant pour moi de voir cette série sachant qu'il y a mieux à faire", promet-il.
"C'est une série de fiction pure", et pas une série documentaire, c'est notre interprétation du personnage et de sa trajectoire", reconnaît auprès de l'AFP le scénariste Olivier Demangel qui évoque des "choses racontées dans le désordre" et d'autres arrangements avec la réalité.