Nekfeu réplique après les accusations de viol et de violences par son ex-compagne: ce que l’on sait

Le rappeur Nekfeu à Paris en 2015 - MATTHIEU ALEXANDRE / AFP
Les réactions sous le post, publié sur X, ne se sont pas fait attendre. Dans ce communiqué, Maitre Florence Fekom, l’avocate de l’ex-compagne de Nekfeu, fait état de “violences psychologiques, sexuelles et physiques pendant près de quatre ans”, du rappeur à l’encontre de son ex-compagne.
Le parquet de Paris confirme auprès de RMC une première plainte pour des faits de harcèlement sur ex-conjoint, classée en mai 2024. La jeune femme dénonçait des contacts trop réguliers par le rappeur et ses avocats dans le cadre d’une procédure de divorce compliquée. Mais le parquet a ordonné le classement sans suite de cette plainte, “les faits n’était pas assez caractérisés”.
Des plaintes classées sans suite
Une autre plainte pour violence sur ex-conjoint a également été classée sans suite, la encore pour des faits n’étant pas assez caractérisés selon le parquet. La plaignante dénonçait “un tête contre tête” ainsi qu’un geste brusque au moment où le rappeur aurait récupéré la poussette de leur enfant. Aucune suite n’a été donnée.
Concernant les accusations de viol, une plainte pour “viol par conjoint” a été déposée en décembre 2022 pour des faits qui auraient eu lieu à Barcelone. Le Parquet indique “que les faits n’étaient pas suffisamment caractérisés”, la plaignante a été convoquée à huit reprises par les policiers pour être entendue, mais elle ne s’est jamais rendue au commissariat.
“Ma cliente est terrorisée, détaille l’avocate, lorsqu’elle a signalé ces faits au commissariat à l’époque, elle a refusé de porter plainte et d’apporter les preuves de ses allégations. Mais depuis, la situation a beaucoup évolué”.
Me Fekom dénonce un mauvais traitement de sa cliente par les policiers du 11ᵉ arrondissement de Paris, qui ont initialement entendu la plaignante. Elle a donc décidé de saisir de s’adresser directement au parquet de Paris.
Un divorce compliqué et la garde de leur enfant, source de tensions
En parallèle de ces plaintes, le rappeur a également saisi la justice à plusieurs reprises. Lors de leur séparation, il a obtenu la garde de leur fils quand la mère a obtenu un droit de visite et d’hébergement. Mais Ken Samaras, alias Nekfeu, a déposé plusieurs plaintes pour non-représentation de l’enfant par la mère à trois reprises. Mais là encore, aucune suite n’a été donnée à ces plaintes “disproportionnées au regard de la situation”, selon parquet de Paris.
Ce lundi 4 novembre 2024, dans l’après-midi, le rappeur a réagi par voie de communiqué, relayé par son producteur Diabi ainsi que par son avocate Maitre Canu-Bernard. Il rejette les accusations de violences, notamment sexuelles, “l’ensemble de ce communiqué est faux”, écrit-il. “Elle a tenté, en vain, à l’époque, de me faire un chantage financier, explique le rappeur, me menaçant d’aller voir les médias si je ne lui versais pas une somme importante […]”.
Et de conclure: “J’ai moi-même un jour dit avec aplomb qu’il n’y avait pas de fumée sans feu sur ce sujet, mais la vie m’a montré qu’en de rare occasion, d’autres motivations pouvaient entrer en jeu, c’est mon cas aujourd’hui”. D’après le parquet de Paris, une procédure pour faux et usage de faux, déposée en mai 2024, opposant les ex-concubins, est toujours en cours.