Accident au parc aquatique Wonderland: comment sont contrôlées les installations gonflables?

L'enquête se poursuit après le drame qui a touché la commune de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, dans le Var. Dimanche, un château fort gonflable s'est envolé sous l'effet des bourrasques de vent, alors que deux personnes, un père de 35 ans et sa fille de 4 ans, se trouvaient à l'intérieur.
La structure et ses deux occupants se sont retrouvés dans les airs plusieurs secondes avant de retomber, à une cinquantaine de mètres plus loin.
Tandis que le père de famille est mort des suites de ses blessures, la fillette est toujours dans un état critique et est hospitalisée à l'hôpital de La Timone, à Marseille.
Des règles imposées aux exploitants...
Une enquête a rapidement été ouverte après les faits, et a été requalifiée lundi pour des investigations liées à un homicide et à des blessures involontaires.
La structure gonflable faisait partie d'un parc aquatique installé depuis le mois de juin dans ce tout nouveau site. Alors que, selon Météo France, un vent relativement puissant soufflait ce jour-là, avec des rafales d'environ 55 km/h, ce drame pose de nombreuses questions sur les conditions de sécurité qui entourent ces installations de jeu éphémères.
Des règles existent bel et bien pour encadrer l'installation et la mise à disposition de ces structures gonflables. Les exploitants doivent en effet suivre un certain nombre de normes de sécurité, par exemple pour s'assurer que l'attraction est bien fixée au sol.
Aussi, un point qui peut s'avérer crucial pour l'enquête, il s'avère qu'il est recommandé de ne pas utiliser ces structures gonflables si le vent dépasse les 38 km/h. Aucune obligation n'est toutefois en vigueur concernant ce point…
... mais des contrôles difficiles
D'autre part, les autorités le rappellent, c'est au propriétaire ou à l'exploitant de vérifier que les conditions de sécurité sont remplies.
Afin de faire respecter les normes, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) mène bien des contrôles chaque année au travers du pays. Une centaine a déjà été effectuée en cette année 2023, et 300 autres sont prévus d'ici la fin décembre.
Les vérifications de la répression des fraudes vont de la fabrication du matériel, à l'installation et à l'exploitation des structures.
Mais ces jeux gonflables géants se multiplient dans le pays et ne sont parfois installés que quelques semaines tout au plus. Naturellement, il est alors relativement difficile de savoir si ces contrôles permettent un suivi très précis des installations gonflables tout au long de leur mise à disposition.
En attendant les conclusions de l'enquête, le gouvernement ne compte pas à ce stade durcir les règles ou renforcer les contrôles.