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Avec la police de sécurité du quotidien, "les habitants sont étonnés de voir autant les gendarmes"

Encore quelques semaines, et la police de sécurité du quotidien sera déployée, en janvier. Cette nouvelle police de proximité existe déjà depuis 10 mois dans certaines communes, comme à Saint-Amand-en-Puisaye, dans la Nièvre, où s'est rendue RMC. Et le bilan semble très positif.

Quelles missions pour la future police de sécurité du quotidien? Gendarmes et policiers étaient consultés jusqu'à dimanche pour faire remonter les besoins et constats de terrain. Cette police de proximité nouvelle version sera déployée en janvier, mais depuis 10 mois déjà, des brigades de contact travaillent dans certaines communes avec une philosophie similaire. Il y en a une trentaine, et RMC a pu suivre une de ces brigades, à Saint-Amand-en-Puisaye, dans la Nièvre. Une équipe de gendarmes qui a deux ambitions: rassurer les populations qui n'ont plus vu de force de l'ordre depuis longtemps et faire du renseignement, au plus près des locaux.

"Quand les cambrioleurs voient les gendarmes, ils vont ailleurs"

Dans ce cadre, leur mission première, c'est d'abord le tour des commerçants. Pour Stéphane Guerri, le responsable de l'unité, la proximité avec les commerçants est indispensable. "Ils sont nos yeux et nos oreilles. Ils nous avertissent dès qu'il y a un souci particulier". Un apport pour le gendarme, mais aussi pour les habitants ou les commerçants. "On patrouille à pied, on s'assure qu'il n'y a pas de véhicules ou d'individus au comportement suspect à proximité du commerce".

Et pour Richard, le patron du bureau de tabac de la commune, cambriolé deux fois l'an dernier, cette brigade de terrain a fait changer la peur de camp. Maintenant, pour lui, ce sont les cambrioleurs qui commencent à avoir peur. "Les cambrioleurs font du repérage. Alors quand dans la journée, ils voient les gendarmes qui viennent ici, ils vont peut-être aller ailleurs, dans un bled où il n'y a jamais de gendarmes".

"Maintenant, c'est comme ça"

10 mois après le lancement de cette brigade de proximité, le maire du village, Joël Guémin, se félicite que ses administrés se soit rapprochés de leurs gendarmes. "Il y a même parfois des administrés qui me disent: mais comment ça se fait que les gendarmes sont passés deux fois en une semaine à tel endroit? Est-ce qu'il y a quelque chose qui se passe?' Je leur réponds: 'Non, non, maintenant, c'est comme ça. Ce sont des gendarmes de proximité'". Dans cette commune, avant même le bilan chiffré on a fait le bilan humain, et il n'est que positif.

P. G. avec Thomas Chupin