Blocages des prisons: les agents pénitentiaires attendent un accord écrit des avancées obtenues

L'opération "prisons mortes" des agents pénitentiaires se poursuit ce jeudi. Ils protestent contre le manque de moyens après la mort de leurs deux collègues ce mardi dans l'Eure. Une action suivie dans de nombreux établissements français.
Mercredi, Eric Dupond-Moretti a reçu les syndicats de l'administration pénitentiaire. Une réunion que les syndicats ont quittée plutôt satisfaits. Mais ils attendent désormais un accord écrit des avancées obtenues.
La première mesure, c’est de privilégier la visioconférence. Autrement dit, établir un dialogue à distance entre le magistrat et le détenu plutôt qu'une rencontre physique qui nécessiterait un transfert. Mais quand le transfèrement est absolument nécessaire, une réévaluation du niveau de dangerosité des détenus doit être réalisée pour permettre d’ajuster le dispositif d’escorte et d'éventuellement le renforcer avec des équipes spécialisées.
Des armes longues mises à disposition?
Autre mesure, les agents devraient pouvoir désormais consulter les fiches pénales des détenus afin de connaître tout simplement le pedigree de celui qu’ils transportent, ce qui n’est pas le cas aujourd'hui.
Des véhicules banalisés doivent aussi être mis à disposition, alors qu’aujourd’hui, ce sont des véhicules siglés “administration pénitentiaire”, ce qui en fait des cibles facilement repérables.
Enfin, l’arsenal des agents sera aussi renforcé avec des armes longues. Et chaque détenu sera systématiquement fouillé à son retour du parloir. Ce n’était pas toujours le cas jusqu’à présent. Tout cela afin de s’assurer qu’il ne fasse pas rentrer de téléphone au sein de sa cellule.