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Police-Justice

Attaque du convoi pénitentiaire: le maire de la commune d'un des agents tués salue sa "rigueur" et son "empathie"

Le maire de Thury-Harcourt-le-Hom, Philippe Lagalle, a pu échnager avec la femme de Fabrice Moello, un des agents pénitentiaire tué dans l'attaque du fourgon au péage d'Incarville.

Le maire de Thury-Harcourt-le-Hom, Philippe Lagalle, a pu échnager avec la femme de Fabrice Moello, un des agents pénitentiaire tué dans l'attaque du fourgon au péage d'Incarville. - RMC

La traque pour retrouver Mohamed Amra se poursuit, deux jours après l'attaque du fourgon pénitentiaire où il se trouvait dans l'Eure, qui a fait deux morts, dont Fabrice Moello (52 ans). Le maire de la commune où il habitait, qui a pu échanger avec sa compagne, témoigne pour RMC.

Les trois agents blessés lors de l’attaque du fourgon pénitentiaire qui transportait Mohamed Amra sont toujours hospitalisés ce jeudi matin. Dans cette attaque, deux agents ont perdu la vie ce mardi. Fabrice Moello, 52 ans, était le chef de l'équipe de sécurité, après 30 ans de pénitentiaire. Son collègue, le surveillant brigadier Arnaud Garcia, âgé de 34 ans, venait de la rejoindre, il y a deux mois.

Philippe Lagalle, le maire de Thury-Harcourt-le-Hom (Calvados), où vivait Fabrice Moello, a pu échanger avec sa compagne, désormais veuve. Celle-ci est effondrée, sidérée de cette attaque et de la mort de son compagnon dans l'exercice de ses fonctions, confie-t-il à RMC.

“Il est parti à 4h du matin pour cette mission et à la mi-journée, tout s’est arrêté dans les conditions que nous connaissons. D’où cette sidération, bien évidemment”, explique-t-il.

Très attaché à son travail

Philippe Lagalle est revenu sur le parcours de Fabrice Moello. “Il était entré dans la pénitentiaire depuis 1995. Sa dernière promotion a été une promotion au grade de capitaine, ce qui l’a conduit à être responsable du pôle des extractions judiciaires. Une mission qu’il menait avec beaucoup, beaucoup de rigueur. Sa compagne me disait qu'encore dimanche, à la maison, il était avec son ordinateur en train de peaufiner, de finaliser cette extraction qu’il devait mener mardi matin. C’était avec beaucoup d’empathie qu’il faisait son métier, qu’il avait chevillé au corps” détaille-t-il.

Mercredi, les agents pénitentiaires ont observé une minute de silence devant les prisons du pays en souvenir de leurs deux collègues. Un hommage aux victimes de l'attaque sera rendu à 18h ce jeudi soir devant la mairie d'Incarville, dans l'Eure, près du péage où ils ont été pris pour cible.

Lucile Pascanet avec Guillaume Descours