DIRECT. Attaque d'un convoi pénitentiaire: l'intersyndicale appelle à maintenir les blocages de prison

Gérald Darmanin saisit la justice après la fuite des images
Gérald Darmanin a saisi mercredi la justice pour qu'elle enquête sur la fuite sur les réseaux sociaux des images du péage d'Incarville (Eure) où a eu lieu l'attaque mortelle du fourgon pénitentiaire, a appris l'AFP auprès de son entourage.
"Le ministre de l'Intérieur a fait un article 40 au procureur de Paris contre les vidéos du péage d’Incarville qui ont fuité", a précisé l'entourage.
L'article 40 du code de procédure pénale impose à toute autorité ayant connaissance d'un crime ou d'un délit de le signaler à la justice.
Le signalement s'appuie, selon son entourage, sur l'article 226-21 du code pénal qui réprime "le fait, par toute personne détentrice de données à caractère personnel (...) de détourner ces informations de leur finalité", un délit passible de cinq ans de prison et 300.000 euros d'amende.
“On va vivre pour le bébé qui va arriver”: le père d’Arnaud Garcia, agent pénitentiaire tué, témoigne
Arnaud Garcia, agent pénitentiaire de 34 ans, a été tué mardi 14 mai au péage d'Incarville (Eure) lors de l'attaque à l'arme lourde de leur fourgon qui transportait un trafiquant de stupéfiants qui s'est évadé.
Le père de la victime, qui se sent aujourd’hui “seul, abandonné, meurtri et en colère”, témoigne au micro de RMC.
Retrouvez le témoignage ici.
Une cagnotte en hommage à Arnaud Garcia lancée par la mairie de sa commune
La mairie de Blangy-le-Château a lancé une cagnotte en hommage à Arnaud Garnia, l'un des deux agents pénitentiaires tués lors de l'attaque du fourgon. Agé de 34 ans, il devait devenir père de famille dans quelques mois, son épouse étant enceinte.
"Un village entier en deuil, une famille dévastée, un pays sous le choc, Arnaud, ce héros est parti, en exerçant le métier qu'il rêvait, cet uniforme qu'il portait fièrement l'a rendu vulnérable, sa foi en la justice et l'ordre à été mise à l'épreuve", peut-on lire dans la description de la cagnotte.
L'intersyndicale appelle à maintenir les blocages demain
Les représentants des syndicats de l'administration pénitentiaire se sont félicités mercredi de l'ouverture d'un dialogue avec le ministre de la Justice sur certaines de leurs revendications en vue d'améliorer la sécurité lors des transferts de détenus, mais ont appelé à maintenir les blocages de prison jeudi, dans l'attente d'un accord écrit.
"Un certain nombre d'engagements vont être pris rapidement" par le ministère, notamment pour améliorer l'armement des agents lors des transferts, et pour limiter ces transferts en développant les auditions judiciaires en visioconférence, a déclaré devant la presse Emmanuel Baudin, secrétaire général de FO Justice.
Une mission flash relative aux transferts de détenus va être proposée demain à l'Assemblée
La commission des Lois de l'Assemblée nationale va créer une mission chargée de faire des proposition d'ici un mois "sur le transfèrement et les extractions de l'administration pénitentiaire" après l'attaque mortelle d'un fourgon mardi dans l'Eure, a annoncé son président Sacha Houlié.
Cette mission flash devra "dresser un état des lieux de la situation et fournir des propositions d’évolutions", a indiqué M. Houlié (Renaissance) qui fera cette proposition au bureau de la commission des Lois jeudi.
"La sécurité de nos agents pénitentiaires est essentielle à la sécurité des détenus et de nos concitoyens (...) Leurs revendications doivent être écoutées par la représentation nationale", a-il insisté dans un communiqué.
Des centaines d'agents pénitentiaires ont observé mercredi matin une minute de silence devant les prisons en mémoire des deux agents tués la veille dans l'attaque violente d'un fourgon transportant un délinquant qui s'est évadé, toujours recherché activement avec ses complices.
Interpol lance une notice rouge pour retrouver Mohamed Amra
Interpol vient d'émettre une notice rouge, à la demande des autorités françaises, pour retrouver Mohamed Amra, le détenu en fuite depuis l'attaque contre le convoi pénitentiaire qui a fait deux morts ce mardi dans l'Eure.
Transferts, armes, véhicules: ce que les agents pénitentiaires réclament
Mission exercée par le Prej (Pôle de rattachement des extractions judiciaires) progressivement depuis 2011, les transferts de détenus seront au coeur des échanges entre les syndicats et le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti ce mercredi, à 14h, au lendemain de l'attaque mortelle ayant visé un fourgon pénitentiaire. Plusieurs agents ont détaillé au micro de RMC les mesures attendues, avec notamment le recours accru à la visioconférence.
Une minute de silence en hommage aux victimes
Des centaines d'agents pénitentiaires ont observé mercredi à 11H une minute de silence devant les prisons en mémoire des deux agents tués au péage d'Incarville. Au centre pénitentiaire de Caen, une centaine de personnes ont observé une minute de silence à l'appel de l'intersyndicale nationale pénitentiaire, en présence de pompiers, gendarmes et du préfet du Calvados Stéphane Bredin.
L'hommage du maire de son village à l'un des agents tués
Sur Facebook, le maire du village de Blangy-le-Château (Calvados) rend hommage à l’un des agents pénitentiaires tués, Arnaud (34 ans). "Nous avons grandi dans un village paisible, préservé de l'insécurité, où il fait bon vivre, et c'est ici qu'Arnaud avait choisi de vivre avec sa femme Mary Garcia, les jeunes mariés s'apprêtaient à accueillir leur bébé tant attendu, un nouveau petit castelblangeois! Je ne peux me résoudre à ce que son rêve de vie paisible en famille à Blangy soit anéanti… Nous sommes tous dévastés par son départ, par la violence, l'injustice dont Arnaud a été la victime ce matin de mardi 14 mai 2024 au péage d'Incarville, lors de l'exercice de ses fonctions", écrit Dorian Coge.
Le père de cet agent tué a aussi publié un message et une photo sur Facebook, ce mardi soir: "Aujourd'hui, mon fils Arnaud a été assassiné dans l'exercice de son métier. Colère et courage à Mary, son épouse".
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Les prisons bloquées par les surveillants
Plusieurs centaines de surveillants pénitentiaires ont bloqué ce mercredi leurs établissements un peu partout en France pour une journée "prison mortes", alertant sur la "dangerosité" du métier après l'attaque mortelle d'un fourgon transportant un détenu qui s'est évadé, mardi en Normandie.
Ce mouvement reconductible, à l'appel de l'intersyndicale nationale, doit s'accompagner à 11h d'une minute de silence en hommage aux deux agents tués lors de cette violente attaque survenue à un péage dans l'Eure. Dans la foulée, les syndicats doivent être reçus à 14h00 par le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti.
La détresse des collègues des agents pénitentiaires tués
Derrière les grilles de la prison de Caen, les collègues des victimes se recueillaient ce mardi. Damien Luce, surveillant pénitentiaire à Cherbourg et secrétaire régional FO Justice, a pu s'entretenir avec eux.
“C’est toute une profession qui est impactée. On est sous le choc, on est triste parce que la pénitentiaire, c’est quand même une petite famille. Le nombre de collègues que j’ai eu en pleurs au téléphone aujourd’hui, c’est vraiment une journée de deuil”, indique-t-il.
>> "C'est une journée de deuil": l'émotion des agents pénitentiaires après la mort de deux collègues
Un responsable syndical donne des nouvelles des trois blessés, sur RMC
Dans Apolline Matin, sur RMC, Emmanuel Baudin, secrétaire général FO Pénitentiaire, donne des nouvelles des trois agents pénitentiaires qui ont été gravement blessés lors de l'attaque qui a fait deux morts.
"L’un d’eux a été blessé à l’oreille et a été opéré au CHU de Caen. Le deuxième est sorti en fin de journée du bloc opératoire et son pronostic vital n’est plus engagé. Le troisième, j’ai eu des nouvelles tout à l’heure, il est sorti aussi du bloc opératoire et sa situation est stabilisée. Il faut être prudent et attendre un peu de voir comment les choses évoluent."
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Le récit des deux minutes d'assaut
L’attaque d'un fourgon pénitentiaire, ce mardi dans l'Eure, a été intégralement filmée par une caméra de surveillance. RMC a pu consulter les images.
Un témoin raconte la violence de l'attaque
Comment sont organisées les recherches
Au lendemain de l'attaque du convoi pénitentiaire qui a fait deux morts et trois blessés graves dans l'Eure, les recherches pour retrouver Mohamed Amra et ses complices se poursuivent.
>> Quel dispositif pour retrouver les fugitifs?
Le lourd casier judiciaire de Mohamed Amra
Laure Beccuau, procureur de la République de Paris, a listé le casier judiciaire de Mohamed Amra, qui est "très connu de la justice", avec "13 condamnations, la première en octobre 2009", quand il avait 15 ans.
Elle a détaillé son casier judiciaire ainsi que ses mises en causes actuelles. Mohamed Amra "était détenu à la maison d'arrêt d'Evreux en exécution de plusieurs peines: trois mois d'emprisonnement prononcés le 14 avril 2020 par le tribunal correctionnel d'Evreux pour rodéos motorisés" ; "trois ans d'emprisonnement prononcés le 5 janvier 2022 par la cour d'appel de Rouen" pour plusieurs infractions dont association de malfaiteurs criminelle, extorsion, vol par effraction et violence avec arme; mais aussi "18 mois d'emprisonnement prononcés le 7 mai par le tribunal correctionnel d'Evreux pour vol par effraction aggravé".
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"Plusieurs centaines" de policiers mobilisés
"Plusieurs centaines d'effectifs de gendarmerie et de police sont mobilisés à la fois sur la scène de crime et pour retrouver le détenu évadé”, a précisé Laure Beccuau, la procureure de Paris.
Deux véhicules ont également été retrouvés brûlés après l'attaque, à proximité des communes de Houtteville et de Gauville-la-Campagne.
Le détenu évadé avait bien tenté de scier ses barreaux
Mohamed Amra, le détenu qui s'est évadé, a bien tenté de scier ses barreaux. Transféré à la maison d'arrêt d'Évreux depuis le 11 avril dernier, il devait regagner la prison des Baumettes à Marseille.
"Au cours de cette courte détention à Évreux, il a été constaté que les barreaux de sa cellule avaient commencé à être sciés", a expliqué la procureure de Paris.
Par ailleurs, Mohamed Amra et son commando risquent une peine de réclusion à perpétuité pour les faits qui leur sont reprochés.
Conférence de presse de la procureure de Paris: précisions sur les victimes
Laure Beccuau, procureur de la République de Paris, a pris la parole ce mardi soir vers 21h40. Cette dernière a d’abord adressé ses pensées aux familles des victimes, avant de donner ses précisions sur le drame.
“Deux agents sont décédés: l’un, âgé de 52 ans, était capitaine et travaillait dans l’administration pénitentiaire depuis 1996. Il était pacsé et père de deux jumeaux nés en 2003, dont l’anniversaire allait être prochainement fêté. Le second, âgé de 34 ans, était marié et attendait la naissance d’un enfant. Il était surveillant brigadier depuis novembre 2009”.
Quant aux trois agents blessés, âgés de 48 ans, 52 ans et 55 ans, sont tous pères de familles.
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Une minute de silence demain
Le garde des Sceaux a appelé les agents du ministère de la Justice à tenir une minute de silence demain, mercredi 15 mi à 11h. Il recevra l’Intersyndicale de l’administration pénitentiaire demain place Vendôme à 14h.
Ce que l'on sait des victimes
Dans cette attaque, "deux hommes sont morts", a indiqué Éric Dupond-Moretti. Selon les informations du Parisien, que RMC confirme, il s’agit d’un officier et d’un gardien nés en 1972 et en 1989. L'un d'eux était marié et avait deux enfants qui devaient fêter leurs 21 ans dans deux jours tandis que l'autre "laisse une femme enceinte de cinq mois".
Plus d'informations sur les trois autres blessés ici.
L'intersyndicale appelle à un "blocage" des établissements pénitentiaires mercredi
L'ensemble des organisations syndicales de l'administration pénitentiaire appelle à un "blocage" mercredi des établissements et structures pénitentiaires "en soutien" aux deux agents décédés mardi dans la violente attaque d'un fourgon qui transportait entre Evreux et Rouen un trafiquant de stupéfiants qui s'est évadé.
"Cette journée doit être une journée 'Prisons mortes' et pourra être reconductible", indique l'intersyndicale dans un communiqué, qui demande "une audience dès demain au ministre de la Justice et ses services" pour évoquer une série de revendications.
Le ministre Eric Dupond-Moretti recevra l'intersyndicale à 14H00, selon la Chancellerie.
"On a commencé à entendre une fusillade, moi je croyais que c'était un go-fast"
Le village d'Incarville a été secoué par la très violente attaque d'un fourgon pénitentiaire, dans laquelle deux agents ont été tués et trois autres grièvement blessés, à un péage sur cette commune rurale de l'Eure.
"On a commencé à entendre une fusillade, moi je croyais que c'était un go-fast qui se faisait interpeller par les gendarmes", explique à des journalistes Jérôme Barbier, un habitant d'Incarville venu s'occuper de ses ruches sur la propriété de son père, qui jouxte le péage où l'attaque s'est déroulée.
"Alors on s'est avancé en direction de l'attaque. Au début c'était que du mitraillage et puis ça s'est arrêté peut-être deux minutes, et ensuite il y a eu une grosse explosion, et puis deux derniers coups d'arme à feu", raconte-t-il.
"On a entendu les coups de pétard et tout, une mitraillette. Et en dernier ça devait être une grenade qu'ils ont envoyée", estime le père de Jérôme, Yvon, qui lui aussi dit avoir pensé initialement à "un truc de la drogue".
Ce que l'on sait du détenu Mohamed Amra
Le détenu évadé avait été extrait ce matin de la maison d’arrêt d’Évreux pour être entendu par un juge d’instruction du tribunal judicaire de Rouen dans le cadre d’une procédure criminelle dans laquelle il était mis en examen notamment pour tentative d’assassinat. L’évasion s’est déroulée sur le trajet du retour de cette audition.
Comme indiqué par RMC, il n'était pas considéré comme "DPS" (détenu particulièrement surveillé). Surnommé "la Mouche", il venait d'être condamné pour un vol avec effraction, le 10 mai dernier, par le tribunal d'Evreux.
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Une cellule de crise ouverte à la préfecture de l'Eure
Une cellule de soutien psychologique ainsi qu'une cellule de crise ont été mises en place à la préfecture de l'Eure.
Eric Ciotti: “la pire barbarie”
Le président des Républicains se dit ému et en colère sur X (Twitter) après la mort d’agents pénitentiaires “alors qu’ils transportaient un détenu dans l’Eure”.
“La pire barbarie. Tous les moyens disponibles doivent être déployés pour neutraliser les responsables”, écrit Eric Ciotti.
Jordan Bardella, président du Rassemblement National, envoie toutes ses condoléances aux familles. “C’est une véritable sauvagerie qui s’abat chaque jour sur la France”.
Mathilde Panot dénonce une “attaque d’une violence effroyable”
“Stupeur après cette attaque d'une violence effroyable, qui a coûté la vie à deux agents de l'administration pénitentiaire. Immense soutien aux familles et proches endeuillés. Aucun agent du service public ne devrait mourir dans l'exercice de ses fonctions. Soutien aux agents blessés et à leurs proches également”, écrit la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale sur X (Twitter).
Clémentine Autain, député LFI-Nupes, demande que “justice soit rendue”.
Qu'est-ce que le plan Épervier?
"Le plan Épervier a été déclenché. Nous n'économiserons aucun effort, aucun moyen. Nous les traquerons. Nous les trouverons. Et je vous le dis, ils paieront", a ajouté Gabriel Attal devant l'Assemblée nationale, lors de la séance des questions au gouvernement.
Mais alors, en quoi consiste ce plan ? Le plan Épervier est le nom donné à une opération de gendarmerie déclenchée à la suite d'un enlèvement, d'une évasion ou lors de la recherche et l'appréhension d'une personne recherchée. Il a été déclenché, par exemple, pour la traque du braqueur Redoine Raid en 2018.
Le plan consiste ainsi à mettre en alerte les différents échelons de commandement et à mobiliser les unités. 200 gendarmes sont engagés, principalement des gendarmes départementaux et des motards de l'Eure, mais également des départements voisins (Seine-Maritime, Calvados, Val-d'Oise et Yvelines), ainsi qu'un hélicoptère.
Le pays "ne reculera jamais devant les violences", assure Gabriel Attal
À l’Assemblée nationale, le Premier ministre a assuré que “le pays ne reculera jamais devant les violences”.
“C’est la République qui a été attaquée, notre justice, le refus de l’impunité sur lequel on a tiré (...) C’est une attaque d’une violence inouïe, par la brutalité et la lâcheté de ses auteurs”.
“Tout sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime abject. Nous n'économiserons aucun effort, aucun moyen, nous les traquerons, nous les trouverons et je vous le dis, ils paieront”.
Marion Maréchal, "bouleversée", appelle à traquer les auteurs
Sur X (ex-Twitter), Marion Maréchal appelle à traquer “Mohamed A. et ses complices” et à les arrêter “à tout prix, morts ou vifs”.
Dans un autre tweet, la candidate Reconquête aux élections européennes se dit “bouleversée par la mort de 3 agents pénitentiaires abattus lors de l'évasion de Mohammed A. La France devient un narco-Etat. J’appelle d’urgence à des lois anti-mafia d’exception pour châtier ces criminels, éradiquer le trafic et stopper l’immigration”.
Minute de silence à l'Assemblée nationale
Une minute de silence a été observée à l'Assemblée nationale en "solidarité avec les familles et collègues victimes de l'attaque d'un fourgon pénitentiaire à Incarville".
Ce que l'on sait sur le détenu qui s'est évadé
Selon le parquet de Paris, le détenu en fuite se nomme Mohamed Amra (30 ans). Il se trouvait au tribunal de Rouen ce matin, pour être entendu dans une affaire de tentative d'homicide à Saint-Etienne-du-Rouvray, dans laquelle il est mis en examen, de sources proches de l'enquête. Il devait ensuite réintégrer la prison d'Evreux.
Comme indiqué par RMC, il n'était pas considéré comme "DPS" (détenu particulièrement surveillé).
Il venait d'être condamné pour un vol avec effraction, le 10 mai dernier, par le tribunal d'Evreux. Il est aussi mis en examen à Marseille pour enlèvement et séquestration ayant entraîné la mort.
Plus d'informations ici.
Pronostic vital engagé pour deux agents, selon Eric Dupond-Moretti
Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice:
"L'administration pénitentiaire est en deuil. Notre pays est en deuil. Ce matin, lors d'une extraction judiciaire, un homme s'est évadé et pour procéder à cette évasion, ses complices n'ont pas hésité à tirer sur les escortes à l'arme lourde. Deux hommes sont morts. L'un d'entre eux laisse une femme et deux enfants qui devaient fêter leur anniversaire, leur 21e anniversaire, dans deux jours. L'autre laisse une femme enceinte de cinq mois. Des parents et bien sûr des amis. J'ai d'abord une pensée émue pour eux."
"J'ai rencontré les syndicats qui sont dans l'état que vous imaginez. Les derniers morts dans notre administration pénitentiaire remontent à 1992. Je vais dans quelques instants me rendre à Caen pour rencontrer les collègues de ceux qui ont été tués. Et dans mes pensées, il y a bien sûr, les blessés, gravement blessés, qui sont actuellement hospitalisés. Le pronostic vital de deux d'entre eux est, à cet instant, engagé."
"Tout, je dis bien tout, sera mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime ignoble. Ce sont des gens pour qui la vie ne pèse rien. Ils seront interpellés, ils seront jugés et ils seront châtiés à la hauteur du crime qu'ils ont commis."
"Plusieurs centaines de policiers et de gendarmes mobilisés" selon Gérald Darmanin
"Condoléances sincères et attristées aux familles endeuillées et aux agents du ministère de la Justice. Le plan « Épervier » a été déclenché. Tous les moyens sont mis en œuvre pour retrouver ces criminels. Sur mon instruction, plusieurs centaines de policiers et de gendarmes sont mobilisés", indique Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, sur X (ex-Twitter).
"Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs", "nous serons intraitables" promet Emmanuel Macron
"L’attaque de ce matin, qui a coûté la vie à des agents de l’administration pénitentiaire, est un choc pour nous tous. La Nation se tient aux côtés des familles, des blessés et de leurs collègues. Tout est mis en œuvre pour retrouver les auteurs de ce crime afin que justice soit rendue au nom du peuple français. Nous serons intraitables", écrit Emmanuel Macron sur X (ex-Twitter).
Le plan Epervier déclenché
Le plan Epervier a été déclenché pour retrouver le détenu en fuite et ses complices, avec 200 gendarmes engagés, principalement des des gendarmes départementaux et motards de l'Eure mais également des départements voisins (76, 14, 95 et 78). Un hélicoptère et le GIGN sont également sur place.
Ce que l'on sait sur l'attaque
L'attaque a eu lieu vers 11h, au péage d'Incarville (Eure), sur l'autoroute A13. Une voiture est venue percuter de face le convoi pénitentiaire, puis des hommes armés ont ouvert le feu sur les agents pénitentiaires. Le commando a réussi à faire évader le prisonnier et à prendre la fuite.
Attaque d'un convoi pénitentiaire dans l'Eure: deux morts, trois blessés graves
L'attaque d'un convoi pénitentiaire a fait deux morts et trois blessés graves, dont l'un a son pronostic vital engagé, parmi les agents présents. Elle s'est produite dans l'Eure, ce mardi, vers 11h. Un détenu a pris la fuite.