Chevaux mutilés: ce que l'on sait de l'homme arrêté et placé en garde à vue dans le Haut-Rhin

Un portrait-robot avait été diffusé après les descriptions d'un éleveur dans l'Yonne. Un premier suspect a été interpellé lundi dans le Haut-Rhin dans l’affaire des chevaux mutilés.

Un suspect en garde à vue pour la première fois depuis le début d'une vague sans précédent d'attaques contre des équidés, un peu partout en France. Il a été interpellé lundi dans le Haut-Rhin grâce au portrait-robot établi par le propriétaire d'un refuge dans l'Yonne qui avait mis en fuite deux hommes qui venaient d'agresser un cheval et deux de ses poneys.

Il s'agit d'un homme de 50 ans, d’origine turque. Sans emploi, il a été arrêté à Nambsheim, près de Mulhouse, suite au signalement d'un gendarme qui croit l'avoir reconnu sur le portrait-robot. C'est pour l'instant le seul lien qui le relie à l'enquête, mais son profil interpelle car l'homme est connu pour des agressions sur des animaux en France et en Allemagne. 

Soupçonné d'actes de zoophilies

Selon BFMTV, il aurait aussi été soupçonné d'actes zoophiles, sans jamais être poursuivi, ni condamné, mais des enquêtes ont été ouvertes dans les deux pays à l'époque. Son domicile a été perquisitionné. Les enquêteurs ont notamment saisi du matériel informatique qui reste à exploiter.

Lundi, Gérald Darmanin, accompagné du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, a pris part dans l'Oise à une réunion avec des responsables locaux et des propriétaires et gérants d'écurie dont les chevaux ont été victimes de sévices. Se déclarant choqué par ces "actes ignobles", il a indiqué que 153 enquêtes étaient ouvertes dans plus de la moitié des départements de France.

Une de ces enquêtes avaient été ouverte dans l'Yonne après des sévices infligés à un cheval et deux poneys dans le "Ranch de l'espoir", un refuge pour animaux situé à Villefranche-Saint-Phal (Yonne). Le propriétaire avait témoigné sur RMC et expliqué qu'il avait surpris deux intrus au milieu de la nuit et s'était fait agresser en tenant de les faire fuir.

L'homme avait dressé le portrait-robot de son agresseur même si rien ne confirme pour l'instant que c'est bien l'homme qui a arrêté ce lundi.

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Julien Coudrot avec Guillaume Descours