Daesh veut faire dérailler des trains en France: une méthode "inefficace"

Trains opérés par la SNCF stationnés à la gare de Sotteville-les-Rouen - Charly TRIBALLEAU / AFP
Dans une note dévoilée courant septembre, la police nationale s'inquiétait des risques de déraillements de trains, prônés par les jihadistes comme nouveau mode opératoire. Depuis trois mois, le groupe terroriste publiait en effet des tutoriels pour inciter ceux qui lui font allégeance à passer à l'acte, notamment en confectionnant des engins explosifs.
Mais vendredi matin, le ministre de l'Intérieur s'est montré rassurant, expliquant que des essais avaient été menés "cet été" afin de tester la méthode détaillée par Daech dans son magazine Inspire.
"Avec la ministre des Transports Elisabeth Borne, on a tout simulé pour voir si ça marchait, on a vu que ça ne marchait pas", a ainsi déclaré Gérard Collomb. Ce mode opératoire "a fait l'objet de tests au cours de l'été et n'a pas fait dérailler les machines", a précisé l'entourage du ministre.
Pour Laurent Charlier, rédacteur en chef de la Lettre ferroviaire européenne, il n'y a effectivement pas de raison de s'inquiéter.
"En regardant les différentes photos de la procédure de fabrication artisanale d'un objet destiné à faire dérailler un train, je pense que l'on peut en effet en conclure que ce serait inefficace", explique-t-il.
"Il n'y a pas de solution qui permette d'être certain à 100% mais il n'est tout de même pas aisé de pouvoir accéder et faire ce que l'on veut sur les infrastructures ferroviaires", assure-t-il, soulignant que même si le grand public ne s'en rend pas compte, ces infrastructures sont "très surveillées".