Deux procès attendent l'ancien assureur SFAM, soupçonné de pratiques commerciales trompeuses

RMC s’engage à nouveau au côté des consommateurs lésés de la SFAM. La SFAM, rebaptisée Indexia, est un courtier en assurances spécialisé dans les appareils électroniques: perte, casse ou vol de smartphones, d’ordinateurs, etc. On vous a sûrement déjà proposé une assurance de ce type quand vous avez acheté un téléphone, par exemple à la FNAC.
Sauf que des centaines de clients se sont aperçus que la SFAM prélevait des sommes aléatoires sur leur compte en banque, en plus de la cotisation mensuelle, et même en cas de résiliation du contrat. 20 euros par-ci, 50 euros par là, parfois plusieurs fois par mois, atteignant pour certains des milliers d’euros. Parmi eux, André, Julie et Anne-Catherine, des consommateurs belges qui ont déjà témoigné sur RMC.
"Ils m’ont promis de me rembourser (...) mais ils n’ont jamais payé”
C’est désormais à la justice que la SFAM va devoir répondre. En avril dernier, la SFAM a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. Mais ce n’est pas tout.
Deux procès l’attendent à la rentrée: un procès civil qui s’ouvrira mi-septembre. Et fin septembre, un procès pénal à l’initiative de la répression des fraudes. La répression des fraudes qui après enquête avait constaté dès 2019 des pratiques commerciales trompeuses de la SFAM et l’avait condamné à une amende de 10 millions d’euros.
Pourtant, les signalements de consommateurs ont continué, de plus en plus nombreux. Parmi ces clients lésés, Diana, une maman qui vit dans le sud de la France. Elle avait souscrit au départ à un pack Famille pour les téléphones de ses trois enfants. Elle attend depuis deux ans des remboursements:
“D’un seul coup, je me suis aperçue que tous les jours, ils me ponctionnaient 90 euros. Ils m’ont pris, en tout, 2.800 euros. Ils m’ont promis de me rembourser tout ce qu’il avait volé, mais ils n’ont jamais payé”.
Pourtant, la SFAM a dû arrêter son activité après sa mise en liquidation judiciaire. Et même un an auparavant, en avril 2023. L’ACPR, le gendarme des banques et des assurances, avait alors interdit à la SFAM de commercialiser des contrats d’assurance. Plus aucun nouveau contrat n’a depuis été souscrit, nous confirme l’ACPR.
Une action collective, montée par Maître Emma Léoty, rassemble désormais 1.200 victimes. Parmi elles, la plus grosse somme réclamée dépasse les 60.000 euros. Leur objectif à tous: obtenir des remboursements. Ils ont jusqu’au 12 novembre pour indiquer au liquidateur des prélèvements indus.