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Police-Justice

Émeutes: des milliers de contenus illicites retirés des réseaux sociaux à la demande de l'État

Les réseaux sociaux (photo d'illustration).

Les réseaux sociaux (photo d'illustration). - DENIS CHARLET / AFP

Des centaines de comptes ont été suspendus sur les réseaux sociaux et des milliers de contenus illicites ont été retirés, à la demande l'État français pendant les émeutes à la suite de la mort de Nahel.

Les réseaux sociaux ont "très rapidement retiré des milliers de contenus illicites et suspendu des centaines de comptes" à la demande de l'État pendant les émeutes faisant suite à la mort de Nahel, a indiqué mercredi à l'AFP le ministère délégué au Numérique.

Les représentants du ministère de l'Intérieur (plateforme Pharos) et de la Justice (procureur) ont adressé aux grandes plateformes - Twitter, TikTok, Meta (Facebook et Instagram) et Snapchat - des centaines de réquisitions, portant sur les contenus illicites, comme les appels à la violence ou encore la divulgation de données personnelles de policiers.

La collaboration avec les plateformes s'est "très bien passée", s'est félicité le ministère, en soulignant la rapidité des décisions de retraits.

"Une énorme pression"

Depuis que Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications, et Gérald Darmanin ont convoqué vendredi les représentants de TikTok, Snapchat, Twitter et Meta, "nous leur avons mis une énorme pression pour qu'ils suppriment les contenus illicites et ils ont répondu très rapidement aux réquisitions", a souligné le ministère.

Le gouvernement a également demandé à ces plateformes "la plus grande vigilance sur leurs fonctionnalités qui peuvent être dévoyées pour porter atteinte à l'ordre public", a précisé Jean-Noël Barrot à Challenges mercredi. Chez TikTok, les moyens de modération ont ainsi été renforcés pendant les émeutes, a indiqué son porte-parole à l'AFP.

Un formulaire particulier

Lorsqu'un procureur ou la police demande le retrait d'un contenu, ils utilisent un formulaire particulier et leur demande est traitée très rapidement, "cela peut être en moins d'une heure", a-t-il ajouté, en citant les appels à la violence, la divulgation de données personnelles ou encore des vidéos avec armes et appels à la vengeance.

Snapchat a également indiqué avoir "une tolérance zéro pour le contenu qui encourage ou incite à la haine ou à un comportement violent" et assuré que "lorsque nous trouvons ce type de contenu - soit par détection proactive, soit lorsqu'il nous est signalé - nous le supprimons" mais qu'il "autorise les contenus qui rapportent factuellement une situation".

Meta a aussi précisé qu'il "interdit tout contenu qui incite à la haine et la violence" et a "mis en place une cellule de veille dès le milieu de la semaine pour agir le plus vite possible".

AB avec AFP