Emmanuel Macron giflé: "Le Président s'est mis à courir en surprenant tout le monde", raconte le maire de Tain-l'Hermitage sur RMC

DOCUMENT RMC - Selon le maire de Tain-l'Hermitage, le président de la République serait sortir sans prévenir, surprenant son service de sécurité qui n'a pu anticiper la gifle. Une erreur pour l'ancien chef du GSPR qui de son côté juge "la sécurité c'est l'anticipation par excellence".

Comment Damien T. 28 ans, a réussi à asséner une gifle mardi au chef de l'Etat? Si l'Elysée, selon les informations de RMC, assure qu'il n'y a pas eu de faille dans le protocole de sécurité alors que l'individu a été rapidement maîtrisé, les services de sécurité auraient peut-être été surpris par l'attitude d'Emmanuel Macron lui-même.

Car cette sortie du Président au contact de quelques habitants de la région n'était pas prévue. C'est en voyant la petite foule qu'Emmanuel Macron, après une visite dans un lycée hôtelier de Tain-l'Hermitage dans la Drôme, a décidé de quitter son véhicule présidentiel pour saluer les personnes présentes.

"En voyant la petite foule réunie, le président s’est mis à courir en surprenant tout le monde et s’est retrouvé en premier devant les barrières. Ça a été une grosse surprise, même le service de sécurité a été pris de court, ils ont eu un léger décalage", assure ce mercredi sur RMC Xavier Angeli, le maire de Tain-l'Hermitage.

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"La sécurité personnelle du président s'est retrouvée dans le vent"

"C'est quelque chose qui est difficile à gérer. Il y a 3 paramètres : le gifleur, le président de la République et la sécurité. Le premier facteur, le jeune homme, était présente, est-ce qu'il était normal qu'il soit présent? Et était-il normal que le président se retrouve seul devant cet homme. La sécurité personnelle du président s'est retrouvée dans le vent pendant un temps, pourquoi n'a-t-elle pas pu empêcher que le coup soit donné?", s'interroge de son côté Alain le Caro, fondateur et ancien directeur du GSPR, le Groupement de sécurité de la présidence de la République, chargé de la sécurité du Président.

"Il y a ceux qui entourent le Président qui peuvent être mis dans le vent sur un départ inopiné du Président mais il y a toujours un élément mobile qui est disponible et qui peut agir et aller au-devant de la surprise", ajoute-t-il.

Selon Alain le Caro, c'est le rôle de la sécurité d'anticiper même si le profil de Damien T. le gifleur, inconnu des services de police, ne pouvait laisser présager un tel passage à l'acte: "Si la sécurité n'anticipe pas, elle ne remplit pas son rôle. La sécurité, c'est l'anticipation par excellence. C’est le rôle de la sécurité de filtrer et surveiller les gens qui entrent en contact avec le président de la République", ajoute le fondateur du GSPR.

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Guillaume Dussourt