Explosion à Paris: "On voudrait revenir chez soi", les habitants encore traumatisés

Vendredi, quatre personnes étaient encore en urgence absolue après l'explosion rue Saint-Jacques, qui a fait 54 victimes au total mercredi. Une personne, la professeure de l'école, qui s'est effondrée, manque toujours à l'appel. Mais les recherches sont devenues complexes à cause du risque toujours actuel d'effondrement de l'immeuble.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour blessures involontaires par violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité. Les investigations, confiées à la police judiciaire parisienne pour déterminer la cause du sinistre, se poursuivent.
Le quartier sous le choc
Les habitants du quatier essayent, eux, de reprendre possession des lieux, mais ils sont toujours traumatisés par l'événement. C'est le cas de Hortense qui constate les dégâts dans son immeuble, près de l'explosion: "On est au deuxième étage, il y a un trou et des fissures qui n'existaient pas avant".
Pendant les deux nuits qui ont suivi l'explosion, elle n'était pas chez elle et le sommeil a été agité: "J'ai mis quelques heures à m'endormir quand même parce que t'as tout le stress qui redescend et à la fois ton cerveau essaye d'analyser ce qui s'est passé. Il faut faire la part des choses et essayer de se calmer."
"On a été très bien pris en charge par les psy, par la police et par les médecins. Tout le monde a été très très gentils et très compréhensifs", explique la jeune femme.
D'autres habitants n'ont, eux, toujours pas pu rentrer chez eux. Sarah, par exemple, habite juste en face de l'immeuble où l'explosion a eu lieu: "Ce qui est terrible, c'est que l'on voudrait revenir chez soi parce que c'est les repères, c'est là où on se sent en sécurité. Je vais être optimiste et espérer que ça ne va pas durer une éternité."
Pour se soutenir, les voisins échangent quotidiennement sur un groupe whatsapp.