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Faits divers

Affaire Jean Pormanove: "Ils étaient tous consentants", défend l'avocat de Safine, acolyte de JP

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L'avocat de Safine, l'un des deux streamers qui partageaient les vidéos en direct avec Jean Pormanove, a défendu son client, mettant en avant le consentement de tous les participants. L'autopsie, pratiquée jeudi, n'a pas établi de lien entre le décès de JP et l'intervention d'un tiers.

La mort de Jean Pormanove n'aurait pas de lien avec les violences qu'il subissait lors des vidéos diffusées en direct. Les médecins légistes, qui ont pratiqué l'autopsie, jeudi, sur le corps du streamer, ont affirmé que son décès n'était pas lié à l’intervention d’un tiers.

Son autopsie n’a révélé aucune trace de coup au crâne ou au visage, aucune brûlure non plus, mais juste quelques cicatrices aux jambes. Selon les experts, sa mort serait d’origine médicale et/ou toxicologique. Des analyses complémentaires sont en cours, pour obtenir davantage d'informations.

Le procureur évoque les antécédents cardiaques de la victime, notamment l’an dernier en Turquie, lors d’une anesthésie pour une intervention dentaire. Raphaël Graven suivait également un traitement pour un problème à la thyroïde.

Une santé fragile

"Safine, d'un point de vue médical, n'est pas responsable. Cette autopsie dit qu'il n'y a pas d'intervention du tiers dans la mort", a réagi Me Tom Michel, avocat de Safine, l'un des deux streamers qui exerçaient une pression sur JP.

L'avocat a précisé que Safine et Naruto étaient "dans un état qui est tout à fait dramatique pour la simple et bonne raison qu'ils ont perdu un ami". Selon Tom Michel, les deux hommes "commencent à avoir une réflexion par rapport à ce qu'ils ont fait et l'impact que ça peut avoir, sur les jeunes notamment". Mais sans établir de lien avec la mort de JP, puisqu'"ils étaient tous consentants et avaient tous discuté de ça", selon l'avocat de Safine.

À ce stade, la responsabilité directe de ses acolytes n’est donc pas pointée, mais l’enquête se poursuit sur la nature et l’impact des violences et humiliations qu'il subissait en vidéo. Au moment de sa mort, Jean Pormanove venait d'enchaîner 12 jours de direct sur internet, au cours desquels il avait subi des coups, des insultes et des humiliations.

Selon des témoignages de proches de JP, sa santé était fragile avec une hygiène de vie déplorable, s'alimentant essentiellement de sucreries et fumant jusqu'à trois paquets de cigarettes par jour.

Guillaume Biet (avec TRC)