Amandine, 13 ans, morte affamée: réclusion à perpétuité requise contre sa mère

Le parquet a requis vendredi la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 20 ans à l'encontre de Sandrine Pissarra, cette mère de famille jugée devant les assises de l'Hérault pour actes de "torture" et de "barbarie" pour avoir affamé à mort Amandine, sa fille de 13 ans.
A l'encontre de Sandrine Pissarra, 54 ans, "instigatrice du +système Pissarra+, exécutante numéro un du 'système Pissarra', tyran domestique, dictateur des intérieurs, bourreau d'Amandine, il n'y a qu'une seule peine: la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 20 ans", a asséné en conclusion d'un réquisitoire de moins d'une heure le procureur général, Jean-Marie Beney.
Le représentant du ministère public a également réclamé une peine de 18 années de réclusion à l'encontre de l'ex-compagnon de Mme Pissarra, Jean-Michel Cros, 49 ans, "lâche collaborateur du système" ayant "privé de soins Amandine jusqu'à sa mort".
"Je suis une mère monstrueuse", a lancé sa mère Sandrine Pissarra jeudi à l'occasion d'une dernière audition. Mère de huit enfants, de trois pères différents, elle a vu défiler plusieurs d'entre eux témoigner des violences qu'elle leur a fait subir. Au premier jour du procès après avoir nié les faits, Sandrine Pissarra avait reconnu les actes de torture.
Le verdict de ce procès, ouvert lundi à Montpellier, est attendu vendredi dans la journée, après les plaidoiries de la défense.