Attaque d'une voiture de police à Paris: "C'est une tentative de meurtre", assure Linda Kebbab

Une enquête a été ouverte pour violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique après l'attaque d'une voiture de police par des manifestants samedi à Paris. Un policier a été filmé sortant son arme face à des manifestants violents samedi à Paris, en marge d'un rassemblement contre les violences policières et le racisme systémique.
Après des jets de projectiles et des coups de barres de fer sur la carrosserie un des policiers présent dans la voiture, a mis en joue les manifestants pour les repousser mais sans tirer. Trois des policiers sur les quatre présents dans le véhicule, ont été blessés.
"Culotté"
Pour Sandrine Rousseau, députée EELV, cette réaction est disproportionnée: "Il a sans doute paniqué mais quelle est la formation pour en arriver là? Il faut former massivement les policiers et revenir à la désescalade pour éviter que ça arrive parce que ce genre de geste est très grave", a déploré l'élue sur LCI.
Des propos qui font bondir dans les rangs de la police: "On n'est pas là pour juger l'action d'un policier qui a moins d'une seconde pour réagir, pour le commenter ensuite bien au chaud sous la clim", tacle ce lundi sur RMC et RMC Story Linda Kebbab déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police-FO, qui assure qu'elle aurait "très probablement", fait pareil.
"De la part de Sandrine Rousseau, c'est assez culotté, car il y a quelques mois, elle a exercé des violences et "frappé" un conducteur de taxi, justifiant que cet usage de la force était légitime pour séparer les protagonistes d'une bagarre. Madame Rousseau a découvert l'usage légitime de la force", ajoute la policière, évoquant une scène qui s'est déroulée en juin dernier quand la députée avait été filmée s'interposant lors d'une bagarre entre un cycliste et un chauffeur de taxi.
Les blacks blocs "terroristes"
Linda Kebbab assure avoir pu échanger avec les policiers impliqués "agressés" samedi: "Pour moi, c'est une tentative de meurtre. Ce ne sera pas retenu, on s'arrêtera aux violences volontaires avec arme en réunion", estime la policière.
La fonctionnaire estime qu'il y avait peu de chance que la manifestation de samedi se déroule dans le calme: "Penser ça, c'était complètement utopique. Aujourd'hui, toutes les manifestations sont gangrénées par des activistes violents comme les blacks blocks que je qualifie de terroristes", martèle la fonctionnaire.
"Manifestation indécente"
"Cette manifestation est indécente, deux jours avant l'ouverture du procès de Magnanville où l'on va juger un présumé complice du meurtre de deux policiers et on a un rassemblement qui vient parler de violences policières!", ajoute Linda Kebbab.
Invité de BFMTV et RMC ce lundi, le coordinateur de La France insoumise et député des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard a estimé que les agresseurs des policiers de samedi "n'étaient pas des manifestants", qualifiant leur action de "stupide" et "intolérable".
Selon un premier bilan communiqué dimanche par le ministère de l’Intérieur, au total, dans toute la France, huit personnes ont été interpellées dans ces manifestations qui se déroulaient dans environ 120 villes du pays.