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Attaque du convoi pénitentiaire: un hommage national rendu aux deux agents tués

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Un hommage national est rendu ce mercredi midi à Caen aux deux agents pénitentiaires tués dans l'évasion de Mohamed Amra. C'est finalement le Premier ministre, Gabriel Attal, qui présidera la cérémonie en l'absence d'Emmanuel Macron, parti en Nouvelle-Calédonie.

Un hommage national aux deux agents tués dans l'attaque d'un fourgon pénitentiaire au péage d'Incarville (Eure) sera rendu ce mercredi midi, à Caen. Ce sera finalement Gabriel Attal qui le présidera, en l'absence d'Emmanuel Macron, parti ce mardi pour la Nouvelle-Calédonie, après avoir rencontré les familles des victimes de l'attaque du péage d'Incarville.

La cérémonie aura lieu dans l'ancienne maison d'arrêt de Caen, aujourd'hui fermée. Elle est assez petite, et donc son accès sera réservé aux très proches des victimes, leurs familles bien sûr, leurs collègues du PREJ de Caen et quelques autres triés sur le volet. Les trois agents blessés la semaine dernière, désormais tous hors de danger, devraient aussi être présents selon nos informations.

Leurs collègues, qui ne pourront pas passer les portes de l'établissement, sont invités à s'y rendre quand même pour former une haie d'honneur, à l'arrivée des cercueils, vers 9h30.

Gabriel Attal et Eric Dupond-Moretti sont attendus à 11h, pour une rencontre avec les familles des victimes et les blessés. La cérémonie d'hommage est prévue juste ensuite, à midi. Pour que tous les agents, même en poste, puissent la suivre en direct, un écran géant sera installé dans la cour du centre pénitentiaire de Caen, où travaillaient les victimes, comme dans de nombreuses autres prisons.

Un hommage dans le village d'Arnaud Garcia organisé samedi

À Blangy-le-Château (Calvados), où habitait Arnaud Garcia, l’un des deux agents pénitentiaires tués lors de l’attaque, on suivra avec émotion cet hommage national ce mercredi matin, entre tristesse et amertume.

"On va regarder en pensant à la famille", confie une habitante. "C’est la moindre des choses, c’est essentiel parce que ce jeune homme a donné sa vie", pointe un autre. "C’est quelque chose qui nous peine énormément", ajoute Vincent, lui-même ancien gendarme. Il s’agace que l’on doive attendre les hommages pour se préoccuper des personnels pénitentiaires.

“C’est de la réaction parce que ce qui est arrivé à Arnaud n’aurait jamais dû arriver. Mais bon, je suis content qu’il y ait un hommage national et que ce métier soit un peu plus reconnu à sa juste valeur”, indique-t-il.

Émeline connaissait bien la famille Garcia, mais elle ne suivra pas l’hommage de ce mercredi matin. Trop impersonnel, selon elle. “Mais ça ne m’empêchera pas de penser à Arnaud”, justifie-t-elle.

Elle préfère attendre samedi. Un hommage lui sera rendu à Blangy. “Je serai au monument aux morts, c’est sûr. C’est plus intime, c’est là où il a grandi, où il est allé à l’école, où il habite”, confie-t-elle.

Après l’hommage national, Fabrice Moello, le second agent pénitentiaire tué, aura lui aussi le droit à une cérémonie dans sa commune de Thury-Harcourt (Calvados).

Martin Cadoret et Lucile Pascanet avec Guillaume Descours