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"C'est la pire soirée de l'année": les pompiers soûlés par la Fête de la musique

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La Fête de la musique 2025 a été marquée par des heurts sur fond d'alcoolisation massive. Plusieurs personnalités politiques ont déploré le dévoiement de cette fête.

La Fête de la musique a été marquée par de nombreux incidents un peu partout en France. Sur fond d'alcoolisation massive, des violences ont éclaté et des dégradations ont été commises. Dans plusieurs villes, 145 personnes ont assuré avoir été victimes de piqûres et 12 personnes ont été interpellées, soupçonnées d'avoir utilisé des seringues.

"Je déplore les mouvements de violence qui ont eu lieu hier dans ma circonscription sous couvert de fête de la musique, transformée en fête des bars qui passent à fond des CDs de musique de boîte", a notamment dénoncé le député LFI de Paris Aymeric Caron. "L’évènement draine maintenant des foules avinées qui deviennent par moments dangereuses", a-t-il ajouté.

"Beaucoup de pompiers ne veulent plus la faire"

Comme lui, plusieurs personnalités politiques ont déploré des scènes d'alcoolisation massive pendant la Fête de la musique. A Lyon, où les festivités se sont déroulées sans heurts majeurs, des dizaines de coma éthylique ont été recensés.

À Bordeaux aussi, la fête a été marquée par une consommation débridée d'alcool: "Mes collègues qui ont fait la Fête de la musique ont passé toute la nuit en intervention", raconte ce lundi aux Grandes Gueules, Pierre, pompier de la ville. "Il y a eu beaucoup d’alcoolisation et pas forcément plus d’agressions que d’habitude", poursuit-il.

Pierre l'assure, la Fête de la musique est "la pire soirée": "C’est la pire soirée de l’année, beaucoup de pompiers ne veulent plus la faire. Mes collègues ont récupéré une jeune fille de 12 ans complètement alcoolisée, ivre morte sur la voie publique".

Agressions, violences : encore possible de faire la fête ? - 23/06
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"La fête du n'importe quoi"

"C'est la fête de la beuverie", estime sur RMC et RMC Story Olivier Truchot. "On ne peut pas faire la fête sans se mettre minable et c'est un vrai soucié, ajoute-t-il. "Avant ce n'était pas la fête de la beuverie ni du n'importe quoi. On a l'impression que c'est la fête du n'importe quoi et qu'il faut déraper. Cela draine une population qui est là pour foutre le bazar", poursuit-il.

Sur l'ensemble du territoire, 305 personnes ont été placées en garde à vue en marge des festivités de la Fête de la musique selon un bilan du ministère de l'Intérieur. Dans l'est du pays, deux hommes de 20 et 44 ans ont été interpellés et placés en garde à vue pour violences avec arme et en état d'ivresse et pour administration de substance nuisible, soupçonnés d'avoir utilisé des seringues pour piquer des fêtards, a indiqué à l'AFP le procureur de la République adjoint de Metz, Thomas Bernard. 

G.D.