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"Ça renforce ma vision politique": victime d’un viol, elle dénonce la non-exécution des OQTF

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Victime d’un viol le 11 novembre dernier à Paris, Claire Geronimi témoigne dans Apolline Matin ce mardi sur RMC et RMC Story. Elle dénonce la non-exécution de l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui visait son agresseur.

Il a été mis en examen et placé en détention provisoire. Un homme de 25 ans de nationalité centrafricaine, sans domicile fixe, est soupçonné de deux viols le 11 novembre dernier à Paris. "J’étais partie faire des courses, à dix minutes à pied de chez moi, et je rentrais tranquillement, témoigne l’une des victimes, Claire Geronimi (26 ans), dans Apolline Matin ce mardi sur RMC et RMC Story. Je tape le code de ma porte d’entrée. C’est une grande porte cochère, ça met un peu de temps à se refermer. J’entends des bruits de pas derrière moi et je me retrouve plaquée au sol, avec les mains autour de la bouche qui m’empêchent de respirer et de crier."

"J’essaye de me débattre au maximum, poursuit-elle. Ça dure une dizaine de minutes. L’agresseur me dit ‘je vais te tuer si tu n’arrêtes pas de crier et si tu ne fais pas ce que je te dis’. J’ai compris que ça allait être un viol et que du coup, je n’avais pas le choix, sinon j’allais vraiment mourir. Pendant une vingtaine de minutes, je subis un viol, assez violent. Aucun voisin ne vient. Pourtant, c’est un samedi après-midi, j’ai quand même crié. Personne n’était là."

Claire Geronimi parvient à se défaire de son agresseur quand une habitante arrive dans le hall. "Une voisine descendait de son appartement pour prendre un Uber et partir en vacances, raconte-t-elle. Quand elle est descendue, l’agresseur a tourné la tête et j’en ai profité pour me réfugier derrière elle. J’étais dénudée et ensanglantée. Heureusement, elle l’a fait fuir. Mais elle m’a laissée seule. Je me suis enfermée chez moi et j’ai appelé la police."

Témoin RMC : Claire Geromini - 19/12
Témoin RMC : Claire Geromini - 19/12
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"L’Etat ne répond pas et ne suit pas derrière"

Au commissariat, Claire Geronimi apprend que l’agresseur est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Elle dénonce sa non-exécution. "Il y a plein de personnes qui disent que les viols ne sont pas faits que par des OQTF, et je l’entends très bien. Mais mon histoire, pour le coup, ça a été fait par un OQTF, souligne-t-elle. Je dénonce ça également. Si l’Etat avait mieux appliqué les lois, il n’y aurait pas eu cette agression sur l’autre fille et moi-même. Les policiers étaient très énervés également. La police essaye de faire son travail au maximum. Après, l’Etat ne répond pas et ne suit pas derrière."

Claire Geronimi place donc son témoignage sur le champ politique, après avoir déjà rencontré Eric Zemmour. "J’avais déjà mes idées préétablies mais ça renforce ma vision politique des choses", affirme-t-elle. Le procès du suspect devrait se tenir en 2025.

LP