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Handicapé frappé et tondu à Belfort: trois mineurs mis en examen

La scène, d'une extrême violence, a été filmée et diffusée en direct sur le réseau social Snapchat.

Sur les vidéos relayées sur les réseaux sociaux, et supprimées depuis, on voit la victime, un jeune homme, déficient mental, assis, le regard dans le vide. Plusieurs personnes se tiennent debout devant lui et le frappent violemment au visage pendant de longues minutes. On entend des insultes et des rires. Le jeune homme leur demande d'arrêter, sans succès.

Dans une autre vidéo, le jeune garçon est couché sur un canapé et semble assoupi. L'un de ses agresseurs décide de lui tondre une partie de ses cheveux à l'aide d'un rasoir, puis le frappe à nouveau. Le jeune handicapé aurait aussi été forcé à boire de l'urine, selon le journal L'Est Républicain. Il aurait également subi des brûlures avec l'aide d'un mégot de cigarette.

Une personne majeure a écopé de six mois de prison avec sursis et trois mineurs ont été mis en examen après des violences sur un jeune handicapé mental filmées et diffusées sur les réseaux sociaux, a annoncé jeudi le parquet de Belfort. En garde à vue depuis mercredi et déférés jeudi, les quatre individus ont reconnu leur implication, a indiqué dans un communiqué le parquet. Une cinquième personne majeure, également interpellée, a finalement été mise hors de cause, selon la même source.

La personne majeure déférée, dont l'implication est "plus périphérique" et qui n'a "porté aucun coup", a fait l'objet "d'une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité du chef de violence volontaire aggravée", notamment par la vulnérabilité de la victime. Elle a accepté la peine de six mois de prison avec sursis proposée par le ministère public, selon le communiqué. Selon le quotidien régional L'Est Républicain, il s'agit d'une jeune femme de 22 ans.

Les trois mineurs, également mis en cause pour des violences sur un autre jeune majeur présent au moment des faits, ont été présentés au juge des enfants, selon le communiqué. Ils ont été mis en examen pour violence volontaire aggravée et pour diffusion de l'enregistrement des images des deux agressions, notamment. Conformément aux réquisitions du parquet, ils ont été placés sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur comparution devant le tribunal pour enfants.

Ils ont interdiction d'entrer en relation avec les victimes et de paraître dans le Territoire de Belfort et devront "respecter les conditions d'un placement dans un centre éducatif fermé", selon le parquet. 

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Margaux Bourdin