"Il faut que la famille retrouve la paix et la sérénité": les obsèques d'Émile ont lieu ce samedi

C'est ce samedi qu'a lieu les obsèques du petit Émile. Le petit garçon avait mystérieusement disparu, à l'âge de 2 ans et demi, en juillet 2023 au Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence). Son crâne et des ossements avait été retrouvés l'an dernier en contrebas d'un ravin par une randonneuse.
Une messe sera célébrée à la Basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume dans le Var, à 10 heures. À la demande de la famille, l'office sera ouvert à tous ceux qui le souhaitent. La messe sera célébrée selon des rites traditionnalistes par l'abbé Louis Le Morvan de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre.
Émile sera inhumé dans l'intimité dans le village de ses parents, à La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), là où il a grandi. L'accès au cimetière sera réservé aux personnes munies d'une invitation. Le périmètre sera bouclé par les forces de l'ordre.
"Je suis touché du malheur qui les accable. On trouvera ou on ne trouvera pas mais il faut que la famille retrouve la paix et la sérénité", confie auprès de RMC Jean-Marcel, un ami de la grand-mère du petit garçon.
"Troisième tombeau de la chrétienté"
À Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, les habitants ont forcément une pensée émue car, depuis presque 2 ans, le mystère autour de la disparition d'Emile reste entier et a touché beaucoup de familles.
"Ca peut être n'importe quel enfant. Que l'on soit parent ou pas, on y pense tous...", confie Marie à RMC. Sur le parvis de la basilique Saint-Marie-Madeleine, elle comprend que la famille d'Émile, chrétienne pratiquante, ait choisi ce lieu pour célébrer leur enfant. "Ca ne m'étonne pas, c'est le troisième tombeau de la chrétienté, c'est un haut-lieu pour tout chrétien. Il y aura certainement du monde."
Une cérémonie qui pourrait marquer un tournant pour la famille, espèrent aussi les passants. "Ca va apporter de la paix à sa famille, ça permettra à la famille de faire le deuil, peut-être." Et pour qu'ils puissent vraiment faire leur deuil, Marie espère que l'enquête permettra d'expliquer les circonstances de la mort du petit garçon: "Finalement, des fois, la réalité est bête et méchante, elle met un clapet à toutes nos souffrances face à l'imgination, qui est débordante."
Où en est l'enquête?
Pour la vingtaine de gendarmes qui compose la cellule spéciale d’enquête, toujours active, c’est du côté de la science qu’on attend des réponses. Après la découverte du crâne du petit garçon, l'an dernier, les analyses génétiques ont révélé la présence de deux traces ADN qui ne correspondent pas aux proches d’Émile.
Récemment, les juges ont demandé un complément d’analyse. L’un des objectifs étant d’affiner ces résultats ADN pour mieux les comparer : savoir si ces profils génétiques correspondent à des personnes qui auraient joué un rôle dans la mort d’Émile, ou s’il s’agit, par exemple d’une "pollution" des scellés, c’est-à-dire des traces ADN involontairement laissées par des enquêteurs ou des experts qui ont manipulé les prélèvements.