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Faits divers

Mort de Nahel: nouvelle confrontation entre les avocats des policiers et des parties civiles

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Une nouvelle étape dans l'enquête sur la mort de Nahel. Plus d'un an après les faits, une confrontation a eu lieu lundi au tribunal judiciaire de Nanterre. Les avocats des deux policiers étaient présents, ainsi que ceux des parties civiles pour espérer faire la lumière sur ce qu'il s'est passé ce soir de juin 2023.

Lundi, une confrontation très importante avait lieu au tribunal judiciaire de Nanterre entre les différentes parties impliquées dans la mort de Nahel en juin 2023 à Nanterre. Les avocats des deux policiers étaient présents, ainsi que ceux des parties civiles: les deux passagers, tous deux mineurs à l'époque des faits, et celui de la mère de Nahel.

Le but de cette confrontation était d'établir avec précision le déroulé des faits ce soir-là en confrontant les récits des deux passagers et des deux policiers. Mais aussi de les confronter aux expertises réalisées dans l'enquête.

La mère de Nahel était aussi présente, assistée de son avocat, Nabil Boudi. Après 7 heures de confrontation dans le bureau des deux juges d'instruction, il a estimé que les policiers avaient encore une fois évolué dans leurs déclarations.

"Le policier quand il a tiré, il avait connaissance des conséquences mortelles de son tir. Donc il ne peut pas y avoir d’explications imprécises, ambiguës et évolutives. Parce que si on utilise son arme à feu, c’est qu’on a la conviction qu’il y a un danger. Or, là, cette notion de danger est en train de s’effondrer. Donc on est en train de comprendre aujourd'hui que peut-être, ça sera à la justice de le décider, que Nahel est mort pour rien", pointe-t-il.

Des versions évolutives?

Les deux policiers ont toujours plaidé la légitime défense, mais ils avaient d'abord affirmé que Nahel leur avait foncé dessus, avant qu'une vidéo ne vienne démentir cette version.

Ils avaient ensuite évoqué le fait que l'adolescent avait redémarré la voiture, alors qu'ils le tenaient en joue. Mais selon les dernières expertises, les fonctionnaires ne se trouvaient pas en danger de mort à ce moment-là. Lundi, leurs avocats n'ont pas souhaité s'exprimer.

Lucile Pascanet avec Guillaume Descours