Policiers agressés à Marseille: des interpellations après les images choc

Plusieurs interpellations à Marseille dans l’enquête sur l’agression de deux policiers la semaine dernière dans le quartier de la Castellane. Une scène filmée largement relayée sur les réseaux sociaux.
Les images, d’une grande violence, ont été filmées au pied d’un immeuble de ce quartier gangrené par le trafic de drogue. Au sol, deux policiers sont entourés d’une dizaine de personnes encapuchonnées. Les deux fonctionnaires sont frappés, l’un semble recevoir un coup de pied au visage… Une photo diffusée par la suite montre une blessure importante au niveau de l'œil de l’un de ces deux agents qui venaient d’arrêter un dealer.
"L’enquête est en cours"
En mars dernier, le quartier de la Castellane a fait l’objet d’une opération place nette. Mais depuis les dealers cherchent à regagner du terrain. Ils sont psychologiquement très touchés dit Bruno Bartocetti, délégué zone sud du syndicat Unité, qui a annoncé des interpellations dans cette affaire.
“Il y a eu des interpellations. On manque encore d'éléments pour pouvoir justement désigner avec précision qui a porté les coups. Toutefois, l’enquête est en cours et vraisemblablement, on arrivera à une issue et à les placer en garde à vue. Et j’espère qu’on arrivera à les sanctionner très sévèrement”, indique-t-il.
"La police est en danger"
Invité dans les Grandes Gueules, ce lundi matin, le syndicaliste a expliqué pourquoi les policiers n’étaient qu’à deux pour cette patrouille.
"Marseille est une ville très étendue, c’est 2,5 fois Paris. Donc on doit couvrir beaucoup d’espace. Rien que dans le 15e arrondissement de Marseille où se trouve La Castellane, il y a 48 cités. Et donc pour travailler en sécurité, il faudrait qu’on soit en permanence à deux ou trois patrouilles ce qui est impossible parce qu’il faut répondre à de très nombreuses missions. Oui, nous sommes en danger, oui la police aujourd’hui dans notre société est en danger”, appuie-t-il.
Le dealer interpellé plus tôt par les policiers agressés, à lui été présenté à juge d’instruction en comparution immédiate. Il a écopé d’un an de prison ferme avec mandat de dépôt.