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Faits divers

Procès des viols de Mazan: des rassemblements prévus en soutien à Gisèle Pélicot

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Des dizaines de rassemblements sont prévus ce samedi, à travers la France, en soutien à Gisèle, droguée et livrée par son ex-mari à des inconnus dans l'affaire des viols de Mazan.

Marseille, Paris, Bordeaux, Toulouse, Rennes... Dans des dizaines de villes de France, des rassemblements sont prévus, ce samedi, pour soutenir Gisèle, victime dans l'affaire des viols de Mazan, à l'appel de plusieurs associations féministes, dont NousToutes ou La Fondation des Femmes.

Alors que le procès pourrait être renvoyé si Dominique Pélicot, l'ex-époux de Gisèle qui l'a droguée puis livrée à plusieurs dizaines d'inconnus, est "durablement indisponible", les militants ne veulent pas faire retombée l'exposition de cette affaire.

Dans les rues de Rennes, où le rassemblement aura lieu à République à 14h, pas une femme n’ignore le nom de Gisèle. C’est pour la soutenir que Zoé, 18 ans, se mobilisera samedi.

"Elle est très courageuse. Donc il faut qu'elle se sente soutenue, qu'elle voit que les gens sont là, que les gens l'écoutent et qu'elle le sache."

Un rassemblement comme un remède à la haine des femmes qui se répand parfois sur les réseaux sociaux pour certaines. "J'ai tendance à ouvrir les commentaires sur Instagram et voir des choses horribles. Du coup, ce sont ceux qui font le plus de bruit. Mais il y a du monde qui se mobilise, dans la même pensée que nous, c'est-à-dire de faire justice. Ça rassure", témoigne Lilou.

Une loi spéciale contre les violences sexuelles

Faire justice et dire non aux violences sexuelles, explique Christine: "Si chacun reste chez soi, je pense que le non n'est pas entendu. Le but, c'est de montrer aussi aux victimes que dans leur combat, elles ne sont pas toutes seules". "Peut-être pour les inciter aussi à parler à leur tour", ajoute Anne.

La Fondation des femmes, qui appelle à manifester, espère que ce mouvement fera date. "C'est une manifestation qui vise à demander d'abord justice pour les victimes de viol. Il faut savoir que le taux de classement sans suite dans les plaintes pour viol aujourd'hui, c'est 94%", détaille Laura Slimani, directrice du pôle projet de l'association, qui "demande qu'il y ait une loi intégrale contre les violences sexuelles", avec notamment une meilleure formation des juges aux mécanismes des violences sexuelles

Martin Cadoret (avec T.R.C.)