Procès des viols de Mazan: "J'ai été un violeur" admet l'homme accusé d'avoir violé sa femme avec Dominique Pelicot

Un premier coaccusé a été interrogé par la cour criminelle à Avignon, ce mercredi matin, dans le procès de viols de Mazan. C'est un peu l'affaire dans l'affaire puisqu'il n'est pas renvoyé pour viols sur Gisèle Pélicot. Il est considéré comme le disciple de Dominique Pelicot. Il a utilisé le même procédé pour violer sa propre épouse, avec Dominique Pelicot justement.
Cet homme de 63 ans dit avoir assisté enfant aux viols de sa propre mère alcoolisée. Il a également subi l’inceste. "Je regrette mes gestes, j’aime mon épouse, je suis en prison, je le mérite. J’ai été un violeur un criminel. J’ai été", répète-t-il. Le point de bascule, dit-il, c’est 2013 avec la mort de son père et sa plongée dans la pornographie sur internet puis sur le site coco.fr.
"Quand vous rencontrez Dominique Pelicot, il vous propose son épouse? Est-ce qu’il vous donne des détails?", l’interroge le président. "Oui, mais je refuse", répond l’accusé. "Qui aura l’idée de le faire sur la vôtre?" lui demande le président. L’accusé botte en touche. Mais il l’assure: "Sans M. Pelicot, je ne serais jamais passé à l’acte. Il était rassurant; imposant".
"On se faisait confiance"
Le principal accusé, Dominique Pelicot, a une autre interprétation: "Nous nous sommes trouvés. On se faisait confiance". Ils commettront ensemble une série de viols. Jusqu’au jour où la victime se réveille en pleine nuit face à un inconnu qui n’est autre que Dominique Pelicot. Une série de messages entre les deux hommes attestent que son mari aurait voulu continuer à la violer malgré tout. "Dans trois mois, on retente lol", a-t-il écrit à Dominique Pelicot, qui s'inquiétait que son épouse ne prévienne la police.
"Si les faits n’avaient jamais été révélés au grand jour, vous continueriez de vivre avec votre épouse?", l'interroge Me Beatrice Zavarro, l'avocate de Dominique Pelicot. "Oui", répond le sexagénaire. "Vous n’avez jamais pensé à vous dénoncer?" demande le conseil. "Non, mais j'avais commencé à parler avec mon fils", révèle-t-il.