RMC
Faits divers

Procès des viols de Mazan: les accusés dans le déni

placeholder video
Alors que les interrogatoires des co-accusés de Dominique Pelicot se sont poursuivis ce mercredi, la majorité d'entre eux sont dans le déni et contestent les faits malgré leur évidence.

Au tribunal d'Avignon les interrogatoires des hommes accusés d'avoir violé Gisèle avec son ex-mari Dominique Pelicot se sont poursuivis mercredi. Mais la majorité de ces hommes, confrontés à l'évidence, conteste les faits. Parfois incapables de se remettre en question, même 5 ans après les faits, ils continuent de dire qu'ils ont été piégés par l'ex-époux de Gisèle.

"Être un violeur c’est trop dur à porter", s'est plaint Husamettin D., qui dénonce à la barre pêle-mêle les conditions de sa garde à vue, la couverture médiatique du procès, et la diffusion de son nom sur les réseaux sociaux. Il soufre d’une polyarthrite qu’il impute à son arrestation pour viols.

"Il dit 'moi lorsque j'arrive, lorsque j'ai des relations avec elle au début, je n'ai pas conscience et je ne peux même pas imaginer que son mari l'a sédaté à ce point-là et qu'on n'est pas dans le jeu, mais dans une drogue'", a détaillé son avocate me Sylvie Minvielle.

Le deuxième accusé, Matthieu D., reconnaît les faits de viol mais a posteriori. "Je n’aurais pas accepté d’être filmé en sachant que j’allais commettre un viol", a-t-il assuré à la cour. Une position délicate à défendre pour son avocate Alix Gros Le Maut:

"Jamais je ne remettrai en doute le fait que madame Pélicot n'ait pas donné son consentement. Mais ce n'est pas pour autant que mon client avait ni l'intention ni la sensation d'être en train de commettre ce viol à ce moment-là."

Les deux accusés pourraient être confrontés dès ce jeudi après midi aux vidéos des faits.. en l’absence de la presse.

Marion Dubreuil (avec T.R.C.)