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Faits divers

Une adolescente de 13 ans décède après un viol dans l'Oise: le suspect nie toute "violence"

Un badge de la police sur une veste (illustration)

Un badge de la police sur une veste (illustration) - Geoffroy Van der Hasselt / AFP

Une adolescente de 13 ans est décédée mercredi 27 mars à l'hôpital où elle avait été admise trois semaines plus tôt à la suite d'un viol. Le jeune homme mis en examen, lui, nie toute violence.

Inhumain. Le jeune homme, mis en examen pour le viol début mars à Rantigny (Oise) d'une adolescente de 13 ans, décédée trois semaines plus tard, nie toute "violence", selon son avocate, l'avocat de la famille de la victime évoquant lui un possible "acte de barbarie".

Shanon "avait été hospitalisée dans un état grave, avec pronostic vital engagé" à la suite d'un viol, a indiqué samedi le procureur de la République de Senlis Loïc Abrial. Une autopsie médico-légale doit encore déterminer "précisément les causes du décès".

"Leur relation était réciproque"

Le suspect âgé de 19 ans a été mis en examen pour "viol commis sur un mineur de 15 ans par un majeur avec différence d'âge d'au moins 5 ans", et placé en détention provisoire, a précisé le procureur Loïc Abrial.

Un autre jeune majeur et une collégienne amie de la victime ont été mis en examen pour non-empêchement de ce crime. Aucun n'a d'antécédent judiciaire.

"Mon client avait des raisons de penser qu'elle était plus âgée, et leur relation était réciproque", a fait valoir l'avocate du principal mis en cause, Me Caty Richard. "Il n'a jamais employé une quelconque violence ou contrainte à l'encontre de Shanon," a-t-elle assuré, indiquant "attendre les explications médicales à ce décès".

La saisine du juge d'instruction a été étendue à la suite du décès de la jeune fille à la qualification de viol ayant entraîné la mort.

Potentiellement victime d'un "acte de barbarie"

Selon Frédéric Le Bonnois, avocat de la famille de la victime, Shanon passait l'après-midi du 6 mars chez une amie, "avec l'accord des parents". Cette dernière, âgée de 14 ans, "aurait contacté sur les réseaux sociaux deux personnes plus âgées, de 18 et 19 ans", qui les ont ensuite rejointes chez elle.

Shanon a alors été violée et "peut-être victime d'un acte de barbarie" puisque victime d'un arrêt cardio-respiratoire, s'émeut Me Le Bonnois. Transportée à l'hôpital, "elle n'a jamais recouvré ses esprits, elle est restée dans le coma" jusqu'à son décès, précise l'avocat.

La collégienne mise en examen a elle-même été "soumise à des actes sexuels forcés durant cet épisode" a rapporté l'avocat de cette dernière, Me Maxime Gallier, soulignant qu'elle avait tenté de ranimer son amie.

Les obsèques de Shanon auront lieu mardi 9 avril à 15h00 à l'église de Cauffry, a annoncé la maire de la commune Virginie Garnier sur Facebook, précisant que la cérémonie serait réservée aux proches et élèves de son collège.

Selon une loi promulguée en 2021, un adulte ne peut se prévaloir du consentement sexuel d'un mineur ayant moins de 15 ans -à l'exception d'une relation librement consentie entre deux personnes ayant moins de cinq ans d'écart d'âge.

CA avec AFP