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"Il m’a dit c’est trop dur de rester là": la difficile confrontation des policiers agressés à Viry-Châtillon en 2016 pour l'ouverture du procès

Les avocats des parties civiles ont décrit des policiers encore fortement traumatisés par ce qui c'était passé il y a trois ans à Viry-Châtillon.

Première journée d'audience, mardi dans le procès de 13 jeunes accusés d'avoir brûlé des policiers à Viry-Châtillon en 2016. La plupart des jeunes âgés de 19 à 24 ans nient leur participation dans l'attaque des voitures de policiers, les forces de l'ordre étaient tombés dans un guet-apens, cibles de pavés et de cocktails Molotov. Un procès qui se déroule entièrement à huis clos, car plusieurs des mis en cause étaient mineur au moment des faits.

La plupart des jeunes âgés de 19 à 24 ans nient leur participation dans l'attaque des voitures de policiers, les forces de l'ordre étaient tombés dans un guet-apens, cibles de pavés et de cocktails Molotov. Toujours très marquée, l'une des policières n'a pas pu faire le déplacement. Un autre policier, défendu par Maitre Laurent-Franck Liénard n'a pas assisté en intégralité à l'audience.

"Il était face aux jeunes, il était à 10 mètres, il a vu ceux qui ont essayé de mettre le feu à ses collègues et à lui-même. Il m’a dit, c’est trop dur de rester là et il est reparti à midi. Il se demande s’il pourra revenir et à priori, il ne pourra pas. Il est extrêmement traumatisé par ces faits", indique l’avocat.

Des pressions sur les témoins

Dans le box, les accusés restent impassibles. Aucun n'a reconnu sa responsabilité dans l'attaque. Hier matin, une dizaine de témoins ne se sont pas présentés. Certains avocats affirment qu'ils ont subi des pressions. C'est souvent le cas dans ce genre de quartier constate maître Alexandre Simonin qui représente l'un des inculpés.

"Le silence reflète un code de l’honneur qui peut dépasser les uns et les autres lorsqu’on est en matière délinquante, mais qui n’en reste pas moins un code de l’honneur. C’est-à-dire, on ne balance pas son prochain", affirme-t-il.

Le verdict est attendu le 6 décembre.

Nicolas Ropert avec Guillaume Descours