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Police-Justice

"Je n'aime pas vivre enfermé": pour la première fois, Redoine Faïd se confie sur son évasion

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Au procès de son évasion de la prison de Réau en 2018, Redoine Faïd s'est confié ce lundi sur son évasion. Une première pour lui qui était resté mutique à ce sujet durant toute l'instruction. Il a notamment expliqué avoir élaboré son plan après avoir découvert une faille dans la prison.

Au procès de l'évasion spectaculaire de Redoine Faïd, le principal accusé a raconté pour la toute première fois ce lundi comment il s'est fait la belle de la prison de Réau en 2018. Il ne s'était jamais expliqué durant toute l'instruction. Pendant trois heures, Redoine Faïd s'est quasiment livré à une "master class" en évasion pénitentiaire.

“L’évasion, c’est une solution”, résume Rédoine Faïd. Une solution à sa détention à l’isolement, “une machine à broyer”, selon lui. Très à l’aise dans son box vitré ce lundi, il raconte s’être inspiré des évasions célèbres de Mesrine, Payet, Vaujour… “Je fusionne tous ces modes opératoires et j’apporte ma touche personnelle” indique-t-il. Il explique avoir profité d’une faille “irrationnelle” à Réau: l’absence de filins. “J’ai eu du mal à y croire”, confie-t-il.

Seul responsable?

Il fait donc appel à un ami de 30 ans, mon “gars sûr” dit-il, et un complice, dont il soutient qu’ils ne font pas partie des accusés. Le jour J, quand l’hélico redécolle de la prison, “je me suis pris le soleil en plein visage, j’étais dans un huis clos fermé qui s’est ouvert aux quatre vents”, raconte Faïd pour la toute première fois.

Sa cavale a finalement été stoppée par une arrestation musclée. Lui qui demande pardon à sa famille et au pilote de l’hélico rudoyé, conclut ses trois heures de monologue. “Le responsable de tout ça, c’est moi. J’ai un tort: je n’aime pas vivre enfermé”.

Guillaume Biet avec Guillaume Descours