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La Chapelle-sur-Erdre, Rambouillet...: les commissariats sont-ils trop peu sécurisés?

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Une policière a été blessée vendredi à la Chapelle sur Erdre. L’agression s’est déroulée dans l’enceinte du commissariat, comme il y a un mois à Rambouillet. Cela pose la question de la sécurisation des commissariats.

Et cela montre combien cette sécurisation est différente selon la taille des commissariats et la région où ils se trouvent. C’est d’ailleurs bien le problème, il n’y a pas d’harmonisation sur l’ensemble du territoire. Parfois, il y a un SAS de sécurité, la plupart du temps, on trouve un policier armé et équipé d’un gilet pare-balles, et dans certains cas... il n’y a rien. 

En fait, cela dépend des moyens du commissariat en question, et du niveau d’alerte du plan vigipirate. Les locaux de la police municipale, qui ne sont pas censés recevoir de public, ne sont, eux, quasiment pas protégés, et les petits bureaux de gendarmerie, comme celui de la Chapelle-sur-Erdre, non plus. 

Un manque de moyens, et d'effectifs

On comprend mieux pourquoi Gérald Darmanin et Jean Castex ont insisté sur le sujet il y a un mois. Et le Premier ministre avait annoncé des moyens pour mieux sécuriser les commissariats.

10 millions d’euros, c’est l’enveloppe qu’il avait promise. Le ministre de l’Intérieur avait, lui, passé consigne aux préfets de prendre de nouvelles mesures. Mais au-delà de l’aspect financier, la police se heurte à un manque de moyens humains. Par exemple, l’officier posté devant le bâtiment, qui est chargé de contrôler les entrées, est souvent redirigé vers une mission plus urgente parce qu’il n’y a personne d’autre pour le faire. C’est ce qu’explique un commissaire de la région parisienne au journal Le Figaro.

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Autre cas de figure, celui du policier de garde, qui est à l’accueil et qui doit contrôler les entrées depuis l’intérieur du commissariat. 

Passé une certaine heure, il doit tout faire tout seul, surveiller la porte et les images de vidéo-surveillance, accueillir les arrivants, mais aussi répondre au téléphone. Dans les faits, donc, les commissariats ne sont pas tous protégés comme la menace l’exigerait.

Louis Amar