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Enfant de 10 ans tué par balles à Nîmes: "Depuis plusieurs jours ça tire", assurent des habitants

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Après la mort par balles d'un enfant de 10 ans lundi soir dans un quartier sensible de Nîmes, les habitants déplorent l'absence de policiers alors que le trafic de drogue et les violences gangrènent la zone depuis plusieurs années. Sur RMC, deux d'entre eux assurent que les tirs d'armes à feu sont réguliers depuis plusieurs jours.

Un enfant de 10 ans est mort lundi soir, victime d'une fusillade à Nîmes (Gard), à Pissevin, un quartier populaire en proie au trafic de drogue. L'enfant se trouvait à l'arrière d'une voiture conduite par son oncle de 28 ans, lorsque le véhicule a été la cible de tirs d'armes à feu vers 23h30. Le conducteur a aussitôt démarré et s'est rendu immédiatement à l'hôpital où l'enfant est mort.

Le quartier de Pissevin et le quartier voisin de Valdegour tout comme ceux du Chemin Bas et du Mas de Mingue, sont gangrénés depuis plusieurs années par le trafic de stupéfiants et les violences qui en découlent.

Selon des chiffres de l'ancien procureur de Nîmes, Eric Maurel, une quinzaine de règlements de compte ont fait huit morts à Nîmes en 2020 et trois en 2021, la plupart dans ces quartiers. En janvier dernier, un homme de 39 ans a été abattu dans une fusillade sur fond de trafic de stupéfiants.

Nîmes : un enfant de 10 ans tué dans une fusillade - 22/08
Nîmes : un enfant de 10 ans tué dans une fusillade - 22/08
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"C'est de pire en pire"

Sur place, les habitants décrivent un climat de guerre et déplorent l'absence des forces de l'ordre alors que selon BFMTV, la CRS 8 doit être déployée après la mort du petit garçon de 10 ans.

"C’est de pire en pire", déplore ce mardi sur RMC et RMC Story Sandrine, qui habite depuis 20 ans dans le quartier de Valdegour. "Samedi soir en rentrant d'un anniversaire, quelqu’un nous a dit de se garer derrière un bâtiment parce qu’il y avait des tirs. Cela fait même plusieurs jours que ça tire", raconte-t-elle.

Même son de cloche pour Nicolas, qui assure que l'on entend régulièrement des tirs d'armes à feu depuis samedi: "Ça tire tous les soirs, soit à Valdegour soit à Pissevin. Ce samedi, j’ai entendu des coups de feu, je me suis mis à la fenêtre et j’ai vu des jeunes partir en courant. Ceux qui dealent sont en noir. De l’autre côté, il y a des guetteurs et ceux qui tirent viennent en voiture ", témoigne-t-il auprès des "Grandes Gueules".

"Les dealers, on sait où les trouver"

Tous deux sont unanimes, il faut de la présence policière: "Avant on voyait tout le temps des voitures de police et depuis quelque temps, on n’en voit plus", déplore Sandrine. "Les dealers sont tout le temps au même endroit, devant la médiathèque fermée à cause de leurs activités, on sait où les trouver!", insiste-t-elle. "Quand je vais en centre-ville je vois la police à longueur de journée, au quartier je les vois le matin mais c’est tout, après on ne voit plus personne", déplore Nicolas.

Selon des sources policières, l'oncle de l'enfant tué lundi soir est un militaire qui revenait de mission, inconnu des services de police. Il a reçu trois impacts de balle dans le dos lors de la fusillade mais ses jours ne sont pas en danger. Toujours de source policière, les tireurs, toujours en fuite, seraient quatre.

G.D.