"On est prêt à tout pardonner": les proches de Sihem, disparue depuis 8 jours, veulent garder espoir

L'enquête ouverte après la disparition de Sihem, une jeune fille de 18 ans, dans le Gard, il y a huit jours, a été requalifiée. Elle avait d'abord été ouverte pour disparition inquiétante. Elle l'est désormais pour enlèvement et séquestration.
La procureure de Nîmes a évoqué la piste d'une "disparition en lien avec des faits visant à obtenir des fonds". Deux personnes sont toujours en garde à vue dans cette affaire, dont un homme de 39 ans, au cœur des investigations qui nie toujours toute implication, d'après Le Parisien mercredi. Son ex-compagne, également en garde à vue, est une cousine de la jeune fille.
Cinquante à soixante proches de Sihem étaient mercredi matin devant le Palais de Justice de Nîmes pour manifester avec des pancartes "Rendez-nous Sihem", "Et si c'était votre fille ?".
Regroupés devant la maison familiale, le père de Sihem, des oncles et des frères discutent. Mais ils ne souhaitent pas témoigner. Rongés par l’inquiétude, harassés par la fatigue, ils n’ont pas cette force. Alors ils laissent les proches de la jeune fille prendre la parole. Comme Flutra, une amie d’enfance.
“Si on fait tout ça, le but premier, c’est de toucher les personnes qui l’ont enlevée pour qu’ils nous la rendent. Parce que là ça fait une semaine que plus personne ne mange, ne dort”, indique-t-elle.
"On la veut juste en vie"
Ses proches en sont persuadés, l’homme en garde à vue, bien connu de la justice, est responsable de sa disparition. Selon Léna, une autre amie, il connaissait très bien Sihem. “Elle surveillait ses enfants en fait et du coup elle était très souvent en contact avec lui, mais ce n’était pas du tout une relation malsaine ou une relation bizarre”, assure-t-elle.
Après une semaine sans nouvelle, la famille tente de garder espoir, comme l’explique Azzedine, l’un des cousins de la jeune fille.
“De par notre foi, c’est un devoir de toujours garder espoir. Et c’est ça aussi qui nous motive et je pense qui motive les parents en priorité. Comme l’a indiqué la maman, on est prêt à tout pardonner, on la veut juste en vie”, appuie-t-il.
Mercredi après-midi, la procureure de Nîmes a demandé à toute personne disposant d’informations, même minimes, de prendre contact avec la gendarmerie.