Procès de la CSI 93: jusqu'à deux ans de prison dont un ferme requis contre les policiers

De la prison ferme requise jeudi au procès de la CSI 93. Le parquet de Bobigny a requis des peines allant de six mois de prison avec sursis à deux ans de prison, dont un an ferme, à l’encontre de 4 policiers de la compagnie de sécurisation et d’intervention de Seine-Saint-Denis.
Ils étaient jugés jeudi pour "violences", "vol par personne dépositaire de l'autorité publique", "faux" et "atteinte arbitraire à la liberté individuelle" concernant deux interpellations arbitraires en 2019 au cours desquelles des violences avaient été commises.
À la barre, les 4 policiers se sont relayés pour évoquer “un climat tendu”, ce jour-là dans la cité Cordon à Saint-Ouen. Le procès-verbal, qu’ils ont tous cosigné, évoquait la virulence d’individus qu’ils voulaient contrôler. Un groupe d'hommes qui discutaient et faisaient du sport, relève de son côté la présidente du tribunal. “Virulent, ça ne veut pas dire violent, c’est un ressenti”, a tenté de se justifier un fonctionnaire.
Un contrôle illégitime?
Le PV ne mentionne en revanche pas les violences des policiers déplore le procureur. Confrontés aux images des trois caméras de vidéosurveillance qui montraient le brigadier en chef frapper un jeune homme de 19 ans, le policier assume. “J’ai préféré porter le premier coup pour préserver mon intégrité”, appuie-t-il sans en démordre.
“On n’en serait pas là si Monsieur avait accepté le contrôle”. “Encore aurait-il fallu que ce contrôle soit légitime”, souffle le procureur qui a dénoncé des méthodes de voyous qui salissent l’institution police.