Procès de Magnanville: pourquoi les témoignages sur l'enfant du couple tué sont essentiels

Début de la deuxième semaine au procès de l'attentat de Magnanville. Deux policiers avaient été assassinés chez eux en 2016 et le complice présumé du terroriste est jugé aux assises spéciales de Paris. Ce lundi, la parole est aux parties civiles, notamment pour savoir comment va aujourd'hui le petit garçon du couple qui a survécu à l'attentat.
C’est le seul témoin direct de l’attentat. Le petit garçon n’avait que trois ans et demi quand il a assisté à l’assassinat de sa mère, comme le laisse comprendre la vidéo de revendication du terroriste sur laquelle il apparaît furtivement. Une vidéo que la cour doit justement diffuser dans la journée. Trop jeune pour être entendu par les enquêteurs, c’est à sa psychologue que le petit garçon se confie à l’époque.
Un complice présent?
Lors de séances de thérapie, il met en scène deux figurines de méchants. La psychologue déposera ce lundi après-midi à la barre. Son témoignage est essentiel pour l’accusation, car il accrédite la thèse d’un complice et donc de la présence de Mohamed Lamine Aberouz au domicile des policiers.
Le collégien, quant à lui, ne participera pas directement au procès. Mais l’enjeu, notamment pour sa tante paternelle, qui a sa garde depuis l’attentat, c’est de porter sa voix à la barre tout en protégeant sa vie privée.