Ses fils dealaient dans la cité, elle est exclue de son HLM de Compiègne: "Une victoire pour le quartier"

La justice a ordonné l'expulsion de leur HLM d'une mère dont les enfants dealaient dans une cité de Compiègne. Arnaud Dumontier, président de l’Office public d’aménagement et de construction (Opac) HLM de l’Oise, espère que cette décision fera jurisprudence.

"C'est une victoire pour ce quartier et pour l'Etat de droit". Arnaud Dumontier, président de l’Office public d’aménagement et de construction (Opac) HLM de l’Oise s'est félicité que la justice ait ordonné l'expulsion d'une HLM de Compiègne d’une famille dont les fils dealaient dans la cité. Un arrêt rendu le 27 février dernier par la cour d'appel d'Amiens résilie le bail de Mme D. (locataire d’un logement HLM dans le quartier des Clos-des-Roses, à Compiègne) et la condamne à être expulsée pour "trouble de jouissance". Les juges ont constaté que trois de ses fils, qu'elle élevait seule après la mort de son mari, ont été condamnés, en 2010 pour voie de fait dans le hall de l'immeuble, et en 2015 et 2017 pour trafic de stupéfiants.

"Un quartier gangrené par le trafic de drogue"

"On était confronté à une famille dont les enfants - l'un plus particulièrement - étaient considérés comme la cheville ouvrière d'un trafic de drogue international allant du Sénégal au Brésil, explique Arnaud Dumontier, ce vendredi dans Bourdin Direct. Donc c'est une victoire pour l'Opac de l'Oise, une victoire pour ce quartier et pour l'état de droit". "C'est difficile d'imaginer qu'elle n'était pas au courant des agissements de ses enfants vu leurs précédentes condamnations", juge-t-il.

"C'est un quartier gangrené par le trafic de drogue et cette famille faisait partie des acteurs majeurs. La sanction est heureusement tombée. C'est un signal fort adressé par l'Opac et la justice française à l'endroit de ceux qui commettent ce genre d'agissements. J'espère que cette décision fera jurisprudence en Picardie", conclu le président de l'Opac HLM de l’Oise, rappelant que des condamnations de ce type avaient déjà été décidées par la justice en Ile-de-France.

P. G. avec J-J. Bourdin