Somnifères, médicaments, mal-être: quand le député Andy Kerbrat se confiait sur ses addictions

Les appels à la démission se multiplient après l'interpellation du député insoumis, Andy Kerbrat, pris en flagrant délit en train d'acheter de la drogue. Les faits se sont produits jeudi dernier sur un quai de métro à Paris. Il avait sur lui 1,35g de 3MMC, une drogue de synthèse (une des drogues utilisées par Pierre Palmade).
Le député de Loire-Atlantique a reconnu les faits dans un communiqué publié lundi, invoquant des "fragilités psychologiques" et expliquant qu'il va "se battre contre son addiction à la drogue".
Un profond mal-être dans un monde nouveau?
Ses addictions, Andy Kerbrat en avait fait part il y a quelques mois à RMC lors d'un échange informel où il se livrait sans pudeur. À l'époque, l'élu ne parlait pas ouvertement de drogues, mais d'importante consommation de médicaments et notamment de somnifères pour faire face à des insomnies, un profond mal être et un rythme de vie décousu du fait de son mandat de député.
Ancien conseiller dans un centre d'appels, il se décrivait comme une anomalie dans ce monde nouveau pour lui à l'Assemblée nationale. En février dernier, Andy Kerbrat avait aussi révélé avoir été victime d'un prédateur sexuel à l'âge de 3 ans. Aujourd'hui, en retrait, il dit vouloir se soigner de ses addictions.
Le "soutien amical" de Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon lui apporte d'ailleurs un "soutien amical". Mais par exemplarité, nombreux sont ceux à réclamer sa démission au RN ou chez les macronistes. Certains lui reprochent notamment un double discours. Récemment encore, l'insoumis réclamait plus de moyens pour lutter contre les trafics de drogue.
Andy Kerbrat est aujourd'hui poursuivi pour usage de stupéfiants et convoqué pour notification d'une ordonnance pénale. Le dealer, mineur, a été placé en détention provisoire dans l'attente d'une audience unique au tribunal pour enfants (TPE). Selon le parquet, le vendeur est "déjà connu de la justice et avait déjà condamné début octobre pour des faits de trafic de stupéfiants à une peine de quatre mois avec sursis probatoire.