1er mai: le gouvernement espère un tassement, sentant que la contestation est toujours forte

Un 1er mai espéré "historique" par les syndicats. Cette année, les manifestations ressemblent cette année à une 13e journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Les syndicats font toujours front commun pour le moment. Dans l'éxécutif on espère tout de même un tassement même si la colère est toujours là.
Comme il en a désormais l'habitude, le gouvernement va scruter le nombre de manifestants. "On verra bien", lâche la ministre Olivia Grégoire. Et si les syndicats parlent déjà d'un 1er mai "massif et historique", elle rappelle que les pronostics ces dernières semaines n'ont pas toujours été exacts.
"On doit encore convaincre pour calmer"
Pour autant, qu'importe la taille des cortèges, dans l'exécutif on sent bien que la contestation est toujours forte: "Le moins que l'on puisse dire c'est qu'on doit encore convaincre pour calmer", admet une ministre qui espère toujours un tassement... maintenant que la réforme est bel et bien passée. "Je ne vois pas comment la résignation ne prend pas le dessus", reconnaît d'ailleurs, fataliste, un député LFI.
Et même si le Conseil constitutionnel va dire après-demain si l'organisation d'un RIP sur les retraites est possible, la gauche n'a presque aucun espoir. Une première demande a déjà été rejetée le mois dernier. Comme si finalement, malgré la colère dans le pays, la gauche s'appretaît à perdre l'une de ses dernières armes.