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Agression du rabbin d'Orléans: "LFI porte une responsabilité directe", dénonce le CRIF

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Le président du CRIF a pointé du doigt La France Insoumise, lundi, après l'agression du rabbin d'Orléans, samedi, malgré le soutien du parti à la victime et sa famille. Jordan Bardella a lui aussi condamné le comportement des Insoumis ces derniers mois.

"L’antisémitisme est un poison. Nous ne céderons ni au silence ni à l’inaction". Le Président Emmanuel Macron a fermement condamné l'agression antisémite du rabbin Arié Engelberg, qui a eu lieu samedi à Orléans. Tous les partis politiques français ont unanimement condamné cette violence.

Le coordinateur national de La France Insoumise, Manuel Bompard, a apporté son soutien au rabbin, "à sa famille et ses proches", jugeant cette agression "insupportable". Pourtant son parti est pointé du doigt ce lundi.

Le comportement de LFI dénoncé

Le président du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) Yonathan Arfi accuse, dans Apolline Matin, lundi, Jean-Luc Mélenchon de "stigmatiser sans cesse les juifs de france" et "hystériser le débat sur Gaza".

"LFI porte une responsabilité directe dans le climat d'antisémitisme dans notre pays par leurs outrances, par leurs excès. Il faut que La France Insoumise accepte de regarder l'antisémitisme qui vient de ses propres rangs", insiste Yonathan Arfi.

Invité du Face-à-Face, sur RMC et BFMTV, Jordan Bardella condamne un "antisémitisme d'atmosphère", qui est selon lui "le fait de deux périls qui plannent sur notre pays, le premier c'est le totalitarisme islamiste, et deuxièmement, c'est aussi le péril de l'extrême gauche."

"On a non seulement un antisémitisme qui se diffuse, des relais des militants, et un mouvement politique qui fait le choix d'alimenter le communautarisme et le discours de haine dans notre pays à l'égard de nos compatriotes de confession juive", alerte le président du Rassemblement national.

Personne ne fait de lien entre l'agresseur présumé et les Insoumis, mais c'est le positionnement du mouvement ces derniers mois qui est dénoncé, notamment dernièrement leur affiche caricaturant Cyril Hanouna.

Les premiers concernés, les membres de LFI, ripostent en nombre. "S'il y avait le moindre soupçon de ma part qu'il y ait de l'antisémitisme dans mon organisation politique, je la quitterais de ce pas", soutient le député François Piquemal.

"Je trouve ça particulièrement abjecte d'instrumentaliser cette cause-là pour faire de la France Insoumise une sorte d'ennemi de l'intérieur", ajoute l'élu insoumis.

Les Insoumis sont plus que jamais décidés à répondre aux accusations. "Ils sont obligés, parce que c'est sur l'antisémitisme qu'ils sont sanctionnés dans les sondages", décrypte un visage de la gauche.

Cyprien Pezeril