Assemblée nationale: un député LFI brandit un drapeau palestinien, la séance suspendue

L’hémicycle de l'Assemblée nationale le 28 juin 2022 - Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Le député La France insoumise des Bouches-du-Rhône Sébastien Delogu a brandi mardi dans l'hémicycle de l'Assemblée un drapeau palestinien au cours de la séance des questions au gouvernement, provoquant une interruption de séance par la présidente Yaël Braun-Pivet qui a dénoncé un comportement "inadmissible".
Alors que le ministre Franck Riester répondait à une question de la députée LFI Alma Dufour sur la situation à Gaza, M. Delogu s'est levé, muni d'un drapeau palestinien. Face au tumulte, la présidente Yaël Braun-Pivet a suspendu la séance et convoqué un bureau de l'Assemblée qui va discuter immédiatement d'une possible sanction du député des Bouches-du-Rhône.
Un premier accrochage entre Attal et une député écologiste
Plus tôt, la séance a été marquée par un premier accrochage entre une député écologiste et le Premier ministre Gabriel Attal. Le chef du gouvernement a esquivé une question sur une possible reconnaissance d'un Etat palestinien par la France, le jour où l'Espagne, l'Irlande et la Norvège ont officiellement franchi ce pas symbolique.
"Oui ou non, le gouvernement français va-t-il enfin reconnaître l'État de Palestine?", a demandé la cheffe de file des députés écologistes Cyrielle Châtelain lors des questions au gouvernement. Elle lui a aussi demandé si la France allait prôner des "sanctions fortes à l'encontre du gouvernement israélien" auprès du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'Union européenne face à l'offensive sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.
Le Premier ministre n'a pas répondu sur l'Etat palestinien. "A priori, c'est non, mais vous ne l'assumez pas", en a conclu la députée dans son droit de réplique, dénonçant "une réponse minable et politicienne" du chef du gouvernement.
Gabriel Attal a accusé l'élue d'être intervenue "pour appeler à un cessez-le-feu sans rappeler que nous avons des otages actuellement détenus et sans appeler clairement à leur libération".
"Avec la même vigueur qu'on appelle à un cessez-le-feu, on doit appeler à la libération de tous les otages, y compris de nos otages français", a-t-il martelé.
Or Gabrielle Châtelain avait entamé son intervention en rappelant que "depuis plus de sept mois", les écologistes se joignaient "à la demande de libération des otages retenus par les terroristes du Hamas".