Bayrou: "Donneriez-vous la confiance au capitaine du Titanic?", lance Laurent Jacobelli

"On votera contre." Le porte-parole du Rassemblement national Laurent Jacobelli affirme, sur RMC ce mardi 26 août, que les députés de son parti ne vont pas accorder leur confiance au Premier ministre. François Bayrou a annoncé, lundi, qu'il allait se soumettre au vote de l'Assemblée, le 8 septembre prochain.
Le chef du gouvernement a "peut-être la peur de l'obstacle, peut-être qu'il a voulu reculer au dernier moment", estime Laurent Jacobelli. Le député de la Moselle n'a "pas compris" la conférence de presse du Premier ministre. Les élus RN ne soutiendront pas François Bayrou le 8 septembre prochain.
"Est-ce que vous donneriez la confiance au capitaine du Titanic ? Bien sûr que non", souligne Laurent Jacobelli.
Lundi, ce dernier a "regardé pendant une demi-heure un Premier ministre qui expliquait qu'il avait tout mal fait, lui et ses prédecesseurs". "Je ne vois pas comment on peut continuer avec François Bayrou et la même politique", insiste le porte-parole du RN.
Le RN plaide pour une dissolution
L'élu souhaite un changement "radical" de politique et "une alternance politique", que le Rassemblement national compte représenter. Pour cela, les membres du parti ne cesse de répéter depuis des mois qu'il faut une dissolution. "Nous en appelons à la démocratie, au vote du peuple. On veut proposer un débat sur les idées en mettant en place des élections anticipées, pour que les Français choisissent une majorité de projet et un programme pour régler les problèmes de la France", clame Laurent Jacobelli au micro des Grandes Gueules.
Ces élections serait la meilleure solution, selon lui, puisqu'elle installerait une majorité. Ce qui manque au gouvernement actuel. "Ce manque de majorité cohérente emmène le pays dans le mur. Ils ne sont d'accord sur rien. Chaque ministre veut devenir président de la République", observe le porte-parole du RN.
Le Premier ministre lui-même n'a pas écarté la piste d'une dissolution, qui "reste une hypothèse", selon les propos de François Bayrou rapportés par BFMTV, même si "le président de la République ne la souhaite pas".
La France insoumise, par la voix de Jean-Luc Mélenchon, plaide plutôt directement pour une destitution. Le leader du parti a annoncé, ce mardi sur France Inter, que le groupe parlementaire insoumis allait déposer une nouvelle procédure de destitution contre Emmanuel Macron, le 23 septembre prochain.