Dissolution, nouveau Premier ministre... Quelles options pour Macron en cas de départ de Bayrou?

François Bayrou met sa place en jeu. Le chef du gouvernement a annoncé, lundi 25 août, qu'il allait solliciter la confiance des députés lors d'un vote à l'Assemblée nationale le 8 septembre prochain.
Les élus voteront pour accorder ou non leur confiance au Premier ministre. En cas de vote favorable, il restera en poste, mais dans le cas contraire, François Bayrou devra abandonner Matignon. Les chances de voir le Premier ministre se maintenir à son poste sont minces, voire inexistantes, compte tenu de l'absence de majorité dans l'hémicycle.
L'opposition de gauche (PS, LFI, PC et Écologistes) et le Rassemblement national ont d'ores et déjà annoncé qu'ils n'accorderaient pas leur confiance à François Bayrou. Au total, ces groupes parlementaires représentent 330 députés, ce qui devrait être un chiffre suffisant pour faire chuter le gouvernement actuel.
Un nouveau Premier ministre ou une dissolution ?
Sauf surprise ou revirement de situation dans les deux prochaines semaines, il faudra trouver un nouveau locataire pour Matignon. Si François Bayrou venait à ne plus être en poste, il faudra qu'Emmanuel Macron nomme un remplaçant.
Ce serait le troisième Premier ministre depuis la dissolution après Michel Barnier, usé en quelques mois, et François Bayrou. Face à une Assemblée sans majorité, le profil idéal semble difficile à trouver. Emmanuel Macron pourrait faire face à un véritable casse-tête.
Le Président sera de nouveau en première ligne. Jean-Luc Mélenchon a réclamé sa démission en cas de vote défavorable pour François Bayrou. De l'autre côté, le Rassemblement national est persuadé d'en sortir gagnant et réclame une nouvelle dissolution.
Une possibilité encore écartée la semaine dernière par Emmanuel Macron. Le ministre de la Justice Gérald Darmanin ne s'est, pourtant, pas montré fermé à cette idée. "Il ne faut pas écarter l'hypothèse" d'une nouvelle dissolution, a-t-il estimé sur France 2.