Blocages contre la réforme des retraites: "C'est du totalitarisme", dénonce Karl Olive

Pour Karl Olive, les blocages, ça suffit. Le député Renaissance des Yvelines dénonce "l'anarchie et le totalitarisme" des opposants à la réforme des retraites, alors que les syndicats appellent au blocage du pays et promettent une "France à l'arrêt" le 7 mars.
L'ancien maire de Poissy déplore également des blocages politiques à l'Assemblée nationale, orchestrés par l'opposition de gauche. "Il y a deux erreurs fondamentales chez la Nupes et La France insoumise: ils ont oublié qu'ils n'étaient plus des militants activistes et qu'ils étaient devenus députés de la nation l'été dernier", a taclé Karl Olive dans "Apolline Matin" sur RMC et RMC Story.
"L'Assemblée nationale, ce n'est pas l'entrée d'une université en grève ou d'une université d'été", a ajouté l'élu, très remonté. "Le 9 juillet, j'avais déjà saisi la présidente de l'Assemblée nationale pour expliquer que l'hémicycle n'était pas un vaste champ où tout était possible sans aucun respect", a tenu à rappeler le député.
"L'opposition de gauche est radicalisée"
Karl Olive a également appelé à sanctionner les attaques contre des membres du gouvernement, après la diffusion d'une photo montrant une poupée gonflable à l'effigie d'Elisabeth Borne pendue sur un camion de la CGT à Marseille, quelques jours après celle du député Thomas Portes, le pied sur un ballon à l'effigie d'Olivier Dussopt, le ministre du Travail. "C'est de l'anarchie et du totalitarisme", a-t-il insisté. Quant aux appels de certains écologistes à transformer l'Assemblée nationale en Zad, "c'est réussi", a estimé Karl Olive.
"Cette réforme est impopulaire à partir du moment où l'on a le courage de la mettre en place. Demander à des gens de travailler plus, c'est impopulaire, on le sait. C'est pour ça qu'il faut respecter ce qu'il se passe dans la rue et écouter. Mais pour faire ça, il ne faut pas qu'il y ait du blocage. L'opposition de gauche est radicalisée et n'est pas en acte avec ses mots", a-t-il insisté.
Depuis le début de l'examen du projet de loi contre la réforme des retraites, les députés n'ont étudié et adopté que les 20 premiers articles du texte, alors que les débats, dans une ambiance houleuse, ont été presque impossibles. À tel point que le patron de la CFDT Laurent Berger a lui-même dénoncé dimanche "un spectacle lamentable" qui "n'a rien à voir avec la dignité de la rue".