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"C’est un impérialiste révisionniste”: comparé à Napoléon, Emmanuel Macron répond à Vladimir Poutine

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Le président français Emmanuel Macron a salué des avancées importantes pour l'Union européenne à l'issue du Conseil extraordinaire de jeudi. Le chef de l'Etat qui en a aussi profité pour répondre à Vladimir Poutine qui l'a notamment comparé à Napoléon.

Les Européens réaffirment leur soutien à l’Ukraine et lancent le "réarmement" de l’Europe. C’est ce qu’a conclu le Conseil européen extraordinaire qui s’est conclu jeudi soir à Bruxelles. Des progrès "décisifs" vers une Europe "forte" de la défense, affirme le président du Conseil.

Les 27 ont notamment donné leur feu vert à un plan de la Commission européenne pour renforcer leur défense. Un plan qui vise à mobiliser 800 milliards d'euros. Tard, jeudi soir à l'issue du Conseil européen, Emmanuel Macron a tenu une conférence de presse. Lors de cette prise de parole, le chef de l'Etat français a répondu sèchement au président russe Vladimir Poutine.

En effet, Moscou a comparé Emmanuel Macron à Hitler. Et puis Moscou encore, par la voix de Vladimir Poutine, qui rappelle le retrait napoléonien en Russie. Des attaques verbales face auxquelles le chef de l'Etat réplique.

“Je connais bien le président Poutine, je pense que s’il a réagi comme ça, c’est qu’il sait que je dis vrai. Ensuite, je pense qu’il fait un contresens historique et ça m’étonne de lui. Napoléon menait des conquêtes. La seule puissance impériale que je vois aujourd’hui en Europe s’appelle la Russie. C’est un impérialiste révisionniste”, assure-t-il.

Des discussions encore possibles avec la Russie?

Emmanuel Macron renouvelle aussi sa crainte que Vladimir Poutine ne respecte pas un potentiel cessez-le-feu avec l'Ukraine comme il y a dix ans. Mais une nouvelle fois, le président français ne dit pas non à une reprise des discussions.

“Je suis prêt à parler au président Poutine quand nous aurons considéré, avec à la fois le président Zelensky et nos autres partenaires européens, que c’est le bon moment”, appuie-t-il.

Et Emmanuel Macron répond aussi à Donald Trump. Le président américain doute de la capacité française à soutenir les États-Unis. “Nous sommes des alliés loyaux et fidèles. Que quiconque ose en douter regarde l’histoire contemporaine qui est la nôtre. Elle justifie respect et amitié”, indique-t-il.

"On est en droit de réclamer la même chose" poursuit-il. Un coup de pression avec l'espoir de préserver les relations abîmées entre les deux Etats.

Cyprien Pézeril avec Guillaume Descours