Candidats en campagne: dans le Gard, un duel de titans opposera Marie Sara à Gilbert Collard

REPORTAGE - Après un premier tour très serré, Gilbert Collard (FN) et Marie Sara (La République en marche) sont retournés en campagne ce lundi, à la conquête des reports de voix et des abstentionnistes, dans la 2e circonscription du Gard.

Au second tour des législatives, dans la 2ème circonscription du Gard, un duel de titans opposera la torera LREM Marie Sara à l'avocat frontiste Gilbert Collard. A l'issue du premier tour les candidats sont au coude-à-coude: le député FN sortant a devancé sa rivale de La République en Marche de 48 petites voix seulement. Tous deux sont donc retournés dès lundi sur le terrain à la chasse aux voix, celles des candidats éliminés et celles des abstentionnistes.

"Aujourd'hui, nous sommes challenger de Gilbert Collard. Le combat n'est pas encore gagné, il faut continuer à rassembler, ne rien lâcher. On est mobilisés", assure Marie Sara qui a enchaîné six déplacements ce lundi. Et d'ajouter: "Gilbert Collard ne me fait pas peur". Pour battre le candidat FN, l'ancienne torera sait que chaque voix va compter. Elle en appelle donc au front républicain: "Je crois que tous les électeurs qui n'ont pas voté doivent comprendre que ce qui est important c'est qu'il faut faire barrage au Front national. Il ne faut pas avoir d'idées sectaires et tous s'unir même si on n'a pas toujours les mêmes opinions".

"Il faut que les électeurs FN se réveillent"

Son appel a été entendu par certains électeurs Richard qui a voté Les Républicains au premier tour et qui va "opter pour Marie Sara" dimanche prochain: "Je hais les extrêmes. Je ne peux pas voter pour eux, ce n'est pas possible". De son côté, Gilbert Collard reste déterminé: "Pour moi, le second tour ne s'annonce pas comme une aurore de victoire mais ne s'annonce pas non plus d'une manière très angoissante. Toutefois, il faut que les électeurs du FN se réveillent. Mais je sais qu'il n'y a pas beaucoup de déserteurs dans les rangs du FN."

"On ne va quand même pas se laisser bouffer sans rien faire", ajoute-t-il. Le député sortant compte aussi sur les abstentionnistes: dans cette circonscription, un électeur sur deux n'est pas allé voter au premier tour. "Aux anciennes élections, je votais mais, là, non. Les candidats ne m'encouragent pas y aller, justifie l'un d'eux. Si c'est pour encore avoir des menteurs, je ne pense pas me déplacer pour le second tour".

M.R avec Juliette Droz