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Cent jours de Macron: "On a surtout eu des coups de communication et des coups de boutoir"

Emmanuel Macron franchira ce mardi la barre symbolique des 100 premiers jours passés à l'Elysée. Une période de rodage toujours délicate sur laquelle est revenu Damien Abad, député LR de l'Ain, dans Bourdin Direct.

Scrutés, analysés, critiqués, les cent premiers jours d’un Président de la République à l’Elysée représentent souvent un temps d’adaptation compliqué. Damien Abad, député Les Républicains de l’Ain, était l’invité de Bourdin Direct, ce lundi. Il a dressé un bilan des 100 premiers jours d’Emmanuel Macron depuis sa prise de fonction.

Pour lui, le chef de l’Etat s’est surtout fait remarquer par ses coups de communications et les couacs qui les ont accompagnés. "Cent jours après, on a surtout eu des coups de communication avec Emmanuel Macron dans toutes les configurations, des coups de menton avec la démission de force du Général de Villiers, qui était un homme respectable et respecté, et des coups de boutoir, avec des coups budgétaires sans précédent et la baisse des APL".

"Chez Emmanuel Macron, l’image est meilleure que le son"

Damien Abad attend le président au tournant, à la rentrée, sur les nombreux chantiers à mener: "Chez Emmanuel Macron, l’image est meilleure que le son. Je ne suis pas dans une opposition stérile, je pense que le bilan diplomatique, européen et international de Macron est positif. Mais sur la politique intérieure, le compte n’y est pas. La lutte contre le chômage n’a pas démarré, la lutte contre la pauvreté n’a pas démarré, les grands chantiers n’ont pas été lancés. Le vrai moment de vérité sera à l’automne avec le vote du budget".

Le député LR souligne également que cette nouvelle Assemblée n’a encore lancé aucune réforme majeure. "En ce qui concerne les textes adoptés à l’Assemblée nationale, force est de constater qu’on a eu une session parlementaire longue mais pauvre en textes. À part la loi sur le rétablissement de la confiance, aucune réforme de grande ampleur n'a été lancée dans ce pays et les Français ne peuvent plus attendre."

Bourdin Direct (avec Tom Masson)