Colère des agriculteurs: "Pas un seul département ne va pas entrer en action", menace la FNSEA

La colère agricole gronde, et s'exprime de plus en plus fort sur le territoire français et même ailleurs en Europe. Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a rencontré le Premier ministre Gabriel Attal ce lundi soir pour tenter de trouver des points des réponses à cette colère.
"Je veux redire l'urgence que la France a de prendre des décisions rapides pour redonner des perspectives au monde agricole", réclame-t-il sur RMC ce mardi, assurant que c'est ce qu'il a demandé au Premier ministre durant la réunion à Matignon.
A la sortie de celle-ci, syndicats et gouvernement ont assuré avoir partagé un constat commun de la situation, mais sans annonces pour le moment. "S'il y a une bonne nouvelle, c'est qu'il (Gabriel Attal) est parfaitement raccord avec le diagnostic que l'on a posé", confirme Arnaud Rousseau: "Il a compris la situation de l'agriculture française".
Rousseau: "Ce n'est pas juste un coup de fièvre"
En attendant les réponses apportées à ce "cri d'alarme", les blocages de routes majeures vont se poursuivre, assure le patron de la FNSEA ce mardi matin, qui menace d'un étalement du mouvement dans la durée. "Il n'y a pas un seul département qui ne va pas entrer en action", promet-il face à Apolline de Malherbe.
"Les choses vont se faire de manière cadencée pour continuer à montrer que ce n'est pas juste un coup de fièvre mais un sujet de fond", détaille Arnaud Rousseau, qui appelle tout le monde au "calme et à la raison".
>> DIRECT Colère des agriculteurs: toutes les infos
Rousseau: "Les blocages dureront le temps qu'il faudra"
Les agriculteurs avaient prévenu depuis plusieurs mois que leur colère grondait, avec un premier mouvement "bon enfant" de retournement des panneaux des villes et villages. Mais les choses s'agravent avec ces blocages routiers, rappelant la colère des gilets jaunes. Un mort est même à déplorer sur un point de blocage dans l'Ariège, comme l'a annoncé sur RMC Arnaud Rousseau.
Le gouvernement compte aller vite pour répondre à cette colère qui inquiète, avec des premières annonces concrètes qui sont attendues dans la semaine, concernant notamment les remises sur le gazole qui seront simplifiées.
"Les mots ne suffiront pas. Il faut des choses très concrètes", réclame Arnaud Rousseau, assurant qu'en ce sens, les blocages dureront "le temps qu'il faudra".