Colère des agriculteurs: un incendie au bureau des douanes à Nîmes fait de "gros dégâts"

Les agriculteurs ont multiplié les actions "coups de poing" en marge de leur mobilisation, à l'instar de bottes de paille incendiées près de la Direction départementale des territoires de Lot-et-Garonne, le 23 janvier 2024 à Agen. - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Un incendie, provoqué par des agriculteurs en colère, a causé vendredi soir de "graves dégradations" au bureau des Douanes à Nîmes, avec de "gros dégâts sur le bâtiment" et huit véhicules brûlés, a appris l'AFP auprès de la préfecture du Gard.
Déclenché à 19h15, le feu a été "maîtrisé à 21h10", ont précisé à l'AFP les pompiers qui ont "engagé dix véhicules et une trentaine de personnels", selon la préfecture.
Portrail détruit
Selon le service de communication de la préfecture, "huit véhicules légers ont été incendiés dans l'enceinte du bureau des Douanes par des individus entrés au volant d'engins agricoles", qui ont également causé de "gros dégâts sur le bâtiment et détruit le portail".
En début de soirée, le préfet du Gard avait "condamné avec la plus grande fermeté ces graves dégradations", précisant qu'"une enquête est en cours pour identifier les auteurs".
Interruption d'un match de football
Par ailleurs, toujours à Nîmes, une trentaine de personnes brandissant des banderoles ont fait irruption vers 20h15 sur le stade des Antonins qui accueillait un match de National entre le Nîmes Olympique et le Football Club de Rouen. "La rencontre a été interrompue durant 20 minutes", a indiqué la préfecture.
Vendredi en début d'après-midi, à Narbonne, un bâtiment de la Mutualité sociale agricole (MSA) avait été incendié en marge d'une manifestation d'agriculteurs, un geste qualifié d'"intolérable" par le président de la MSA Pascal Cormery.
La mobilisation continue malgré les annonces de Gabriel Attal
Après une semaine de blocages, le Premier ministre Gabriel Attal a promis vendredi un "sursaut agricole" pour faire face à la colère profonde des campagnes, des mesures d'urgence saluées mais jugées insuffisantes pour lever la mobilisation par le syndicat majoritaire FNSEA.