Damien Abad accusé de viols: "On a tort de parler d’affaire" selon Maud Bregeon
L’affaire Abad n’en est pas une. La justice ayant classé sans suite deux plaintes d’une première accusatrice de viol, et n’ayant pas ouvert d’enquête préliminaire face à la non-identification d’une seconde, c’est la position que tient Maud Bregeon. "Je n’en entends pas du tout parler sur le terrain et je pense qu’on a tort de parler d’affaire, affirme la porte-parole d’En Marche et candidate aux élections législatives dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine (*), dans ‘Apolline Matin’ ce jeudi sur RMC et RMC Story. La justice, ce sont des enquêtes, des poursuites, des condamnations. Et en l’occurrence, il n’y a rien qui concerne monsieur Abad, ni enquête, ni poursuite, ni condamnation."
"Rappelons que la justice ne donne pas suite"
"Je crois que quand on fait de la politique, on a le devoir de respecter et de s’inscrire dans l’Etat de droit, ajoute Maud Bregeon. Il y a eu deux plaintes déposées il y a quelques années, elles ont abouti à un non-lieu (classées sans suite, ndlr), ce qui signifie que la justice a estimé qu’il n’y a pas matière à d’éventuelles poursuites pénales. Je crois qu’on aurait tort de transformer ce que vous appelez une affaire en un tribunal médiatique, parce qu’on mettrait là le doigt dans un engrenage qui pourrait être, tant sur le plan politique que sur le plan sociétal, extrêmement dangereux."
"Je réfute le terme d’affaire. Il y a des faits qui lui sont reprochés dans la presse, rappelons que la justice ne donne pas suite", insiste la porte-parole d’En Marche, le parti de la majorité présidentielle, qui deviendra bientôt "Renaissance".
Et elle ne voit pas de contradiction avec le statut de grande cause du quinquennat pour la question des violences faites aux femmes. "Ce qui n’est pas contradictoire, c’est d’avoir formé 100.000 forces de l’ordre pour mieux recueillir la parole des femmes, de permettre désormais les plaintes hors des murs des commissariats… On a des mesures extrêmement concrètes qui ont été prises par le gouvernement depuis 2017, qui continueront à être prises, assure Maud Bregeon. En même temps, je crois que la lutte contre les violences faites aux femmes doit s’inscrire dans l’Etat de droit, précisément parce qu’elle en a besoin pour avancer."
(*) Tous les candidats dans cette circonscription :
M. Alexis Toyane (Divers), M. Brice Gaillard (Parti Socialiste), M. David Benoist (Écologistes), M. Farid Nassimi (Divers), M. Julien Gautrelet (Parti radical de gauche), M. Numa Isnard (Les Républicains), M. Patrick Yvars (Rassemblement national), M. Philippe Laurent (Union des Démocrates et des Indépendants), M. Thibault Simonin (Reconquête !), Mme Agathe Martin (Divers extrême gauche), Mme Maud Bregeon (Ensemble !)