Démission de Lecornu: Corbière appelle la gauche à l’union et tacle "les barjots" qui divisent le NFP

Le député Alexis Corbière le 16 février 2023 - Geoffroy Van der Hasselt / AFP
Encore un Premier ministre qui s'en va! Sébastien Lecornu a présenté sa démission à Emmanuel Macron qui l'a acceptée, une douzaine d'heure seulement après la nomination d'une partie de son gouvernement.
Encore confronté à une impasse politique majeure, le président de la République pourrait de nouveau dissoudre l'Assemblée nationale. Au grand dam du député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière: "L'Assemblée nationale actuelle a été élue avec le taux de participation le plus important depuis 40 ans" (la participation fut plus importante en 1997, ndlr), si on refait une élection, elle ne sera pas plus légitime", assure l'élu membre à l'époque de la coalition du NFP, sur le plateau des Grandes Gueules.
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Car une dissolution risque de favoriser le RN, prévient le politologue Alain Duhamel: "Cette dissolution aura un résultat mécanique, c'est le RN qui en tirera les bénéfices, qui sera renforcé mais sans majorité", assure-t-il. "La solution ne sera pas évidente sauf à lui confier le pouvoir".
Car "c'est possible que le vainqueur gagne par épuisement de l'autre camp et avec une abstention record", anticipe Alexis Corbière sur RMC et RMC Story. Dans ces conditions, il appelle le NFP, coalition majoritaire à l'Assemblée nationale mais qui s'effrite, à resserrer les rangs.
"Bon courag ceux qui s'opposent à nos propositions"
"L'union a eu lieu, je souhaite bon courage au RN pour s'opposer à un gouvernement du NFP notamment sur l'abolition de la réforme des retraites", poursuit le député. "Bon courage à ceux qui s'opposeront à nos propositions" avance-t-il. "Là où Lecornu est faible, c'est qu'il est minoritaire à l'Assemblée et dans la société, contrairement à nos propositions".
"Sortons du jeu politicien, restons unis, la division c'est le meilleur cadeau qu'on puisse faire à Emmanuel Macron et au Rassemblement national et tous les barjots au sein du NFP qui en rajoutent sur la division, ne sont pas au rendez-vous. Ils ont tort!", tacle-t-il sans cibler nommément le PS ou ses anciens compagnons de La France insoumise.
"Ce qui compte, ce sont les électeurs de gauche et écologistes, pas ce que se disent les états-majors. Et ils veulent l'unité parce qu'ils savent que c'est grâce à ça qu'on pourra rester forts".