Des cahiers de doléances absents ou peu remplis dans certaines communes des Alpes-Maritimes

La concertation voulue par le gouvernement, avec notamment le grand débat national, ne prend pas partout. C'est le cas dans dans certaines communes, assez huppées, dans les Alpes-Maritimes.
"Je n'ai aucune revendication à l'heure actuelle"
A Saint-Jeannet, le cahier de doléance est disponible depuis le 18 décembre. Mais sur les 4.000 habitants, seuls 4 se sont déplacés. André, artisan et propriétaire, justifie son choix de ne pas y aller: "Je n'ai aucune revendication à l’heure actuelle qui me motiverait à m’y rendre. Au niveau du pouvoir d’achat et tout ça…à mon niveau, ça se passe bien".
Certains habitants, comme Josie, souligne la méconnaissance quant à la mise à disposition d'un cahier de doléances en mairie: "Je n’ai pas entendu qui que ce soit, mais vraiment quelqu'un de Saint-Jeannois qui est là depuis 50, 60, 70 ans parler de ça".
La proximité avec les élus vantée
Sur la presqu’île de Saint-Jean Cap Ferrat, pas de traces non plus d'un cahier ni d'un débat organisé. Hervé, commerçant, estime ne pas avoir de revendications précises: "On est dans un endroit relativement privilégié, donc bon on a peut-être pas ce genre de discussion puisqu’on a un contact direct avec nos élus qui permettent de solutionner directement les problèmes".
Le maire Jean-François Dieterich (LR) n’est pas contre l’idée d’organiser des initiatives citoyennes mais concède n'avoir pas eu "de demande directe ou personnelle des administrés". Et vante sa proximité avec les habitants: "De toute manière je suis au contact permanent de la population donc je n’ai pas de difficultés à parler de tous ces sujets-là".
Il n'y a pas non plus de cahier de doléance dans les villes voisines de Villefranche-sur-Mer et Beaulieu-sur-Mer. Les habitants pourront alors se pencher sur le site internet du grand débat où leurs contributions sont les bienvenues.